Migrants mineurs, un « Redonner du sens »
Des jeunes à rassurer
« Dans un premier temps, il faut organiser un accueil sécurisant et bienveillant, pour que ces jeunes puissent enfin poser leurs valises quelque part. C’est très important qu’ils aient l’impression d’une continuité dans le temps. Mais parfois, leur situation légale peut compliquer le travail médical... »
« Nous les recevons à Lenval, au centre d’évaluation pédiatrique des psychotraumatismes, où sont proposées des consultations multidisciplinaires. Nous pouvons aussi intervenir dans les foyers qui travaillent avec eux. Une fois établi un diagnostic, un parcours de soins et d’accompagnement est proposé, en fonction de la gravité des symptômes. Ils sont entourés d’infirmières spécialisées, de psychologues, de psychomotriciens, de médecins pédopsychiatres. Nous utilisons le médium culturel pour communiquer avec eux dans des groupes multiculturels. »
Des résultats contrastés
« Certains font face, d’autres se désorganisent complètement. Certains viennent toutes les semaines, d’autres sont hospitalisés à temps plein. Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste. Il ne faut pas être trop ambitieux dans nos objectifs thérapeutiques. Non seulement ces jeunes ont vécu des choses très difficiles, mais ils sont encore plus déçus à leur arrivée. Si on peut les aider à redonner un sens à ce qu’ils vivent ici et où ils vont, ce n’est déjà pas mal ! »