Enjeu de société majeur
Combien coûte un tel dispositif ?
On a franchi le cap des millions d’euros à la charge du Département des Alpes-Maritimes, avec une très faible compensation de l’Etat. Or c’est de lui que relève la politique migratoire. Il n’y a aucune raison que l’on se décharge de cette responsabilité sur les collectivités ! D’autant que le pic actuel est une conséquence de la dégradation des relations entre la France et l’Italie. Et que l’on a beaucoup de doutes sur l’âge réel de ces pseudo-mineurs.
En étant chargé d’évaluer leur âge mais aussi de financer leur accueil, le Département se retrouve en quelque sorte juge et partie ?
Le recours à des procédures d’évaluation de l’âge a été rendu très difficile, voire impossible. Nous travaillons donc avec des présidents départementaux et élus parlementaires au dépôt d’une proposition de loi. Deux objectifs : . Dire que la prise en charge des mineurs non accompagnés doit relever de l’Etat, et non plus des Départements. . Mettre en place des procédures scientifiques du contrôle de l’âge des personnes, pour éviter les fraudes massives qui, aujourd’hui, détournent les lois.
Mais ces lois sont aussi bafouées lorsque des mineurs sont renvoyés
sur les conditions de l’entretien, Christine Teixeira réplique avec fermeté : « Le Département n’est pas la police ! Quand on a des doutes sur leur âge, la protection de l’enfance prime. »
L’indemnisation
Auparavant, l’Etat versait euros par enfant, et par jour, durant les cinq jours d’évaluation. Désormais, il fait un premier versement de euros, puis euros/jour pendant jours, puis euros jusqu’au e jour, puis... stop. « L’Etat a apporté moins d’un million en , sur plus de
millions. C’est très insuffisant », constate Christine Teixeira.
Les futures structures
Le Département a ouvert places supplémentaires en . Il a lancé un appel d’offres pour nouvelles places en . « N’attendons pas d’être au bord du précipice ! » Nous avons veillé à ce que la mission de protection de l’enfance ne soit pas altérée. Au foyer de l’enfance, jusqu’à la moitié des places a été occupée par des mineurs non accompagnés ! Le président Ginésy a voulu que seules places – soit % – leur soient réservées. Sans quoi, on n’avait parfois plus assez de place. Et nous avons fait en sorte que l’accueil de ces mineurs isolés se fasse dans d’excellentes conditions.
Malgré toute la bonne volonté des éducateurs, ce n’est pas le cas...
Si, c’est le cas ! Et je mets quiconque au défi de prouver le contraire. Les services de l’Etat nous ont rendu hommage à plusieurs reprises. Le contrôleur des droits, saisi par les associations, n’a rien trouvé à redire à nos structures. Je conteste totalement les critiques qui visent la qualité de notre accueil.
Vous avez apporté votre soutien à la PAF, soupçonnée de falsifier des dates de naissance. Pourquoi ?
Je note que cette suspicion provient d’associations dont l’objectif est de déstabiliser la République. Moi, je rends hommage à l’action remarquable de tous ceux qui assurent le contrôle de nos frontières. Par principe, j’ai une suspicion de confiance envers eux.