« Des gamins super-motivés »
Il était sous le feu des projecteurs, hier encore, à la sortie de son procès - gagné - pour injures publiques contre le préfet (lire par ailleurs). Cédric Herrou estime que migrants, dont près d’un millier de mineurs, a frappé à sa porte depuis . Leur prise en charge, de la Roya à Nice, a évoulué au fil de ses bras de fer avec les autorités. « Concrètement, plein de gamins se retrouvent livrés à eux-mêmes. Je ne lance pas la pierre au Département, mais à l’Etat. C’est une crise, et il n’y a pas de cohésion nationale sur l’accueil des mineurs. »
Témoin controversé, mais privilégié, Cédric Herrou décrit des mineurs « dans une dynamique de protection, de carapace. Quand ils se posent, c’est là que tout ressort : la torture, l’esclavage, les proches perdus dans le désert ou la Méditerranée... Il y a une grosse carence sur l’accueil psychologique. Pourtant, ces gamins sont plus forts que les “vieux” de ans. Ils sont super motivés, veulent apprendre, aller à l’école... Si on les encadre bien, on peut réconcilier tout le monde autour de la migration ! » ÀBreil,ila donc mis à disposition un terrain pour aménager cabanes, jardins... « Pour valoriser l’individu ». Directrice générale adjointe du Département des Alpes-Maritimes, Christine Teixeira y est en charge du développement des solidarités humaines. Et, à ce titre, de la protection de l’enfance. Elle détaille le travail de ses services et souligne l’engagement de ses troupes.
Les profils
% des migrants mineurs sont des garçons, % des filles. La plupart ont entre et ans – « plutôt que » . Actuellement, les trois pays d’origine les plus représentés sont l’Érythrée, la Guinée et la Tunisie.
« Beaucoup ne font que passer. »
Le premier accueil
La plupart des mineurs sont confiés par la police aux frontières et autres forces de l’ordre, mais aussi par des associations. Le Département les reçoit dans des foyers d’accueil de er niveau : « Notre rôle est de les mettre àl’abri» . Durant cinq jours, leur situation est évaluée par les magistrats, qui peuvent rendre une ordonnance de protection. Ensuite, ces ados accèdent au « dispositif de niveau : foyers, familles d’accueil, écoles adaptées à leur âge. » L’évaluation de l’âge