Nice-Matin (Cannes)

David Demandols : « Améliorer l’existant »

Depuis janvier, l’ancien chef de centre de Grasse dirige la caserne de la cité des Remparts et commande surtout la compagnie regroupant Vallauris, Biot et Valbonne

- PROPROS RECUEILLIS PAR V. B. vbellanger@nicematin.fr

Nouvelle vie profession­nelle pour la capitaine David Demandols. Après dix années passées à Grasse, le quadragéna­ire a pris le commandeme­nt de la compagnie d’Antibes (Antibes, Biot, Vallauris et Valbonne). Avec notamment l’objectif de mettre en place une nouvelle organisati­on. Rencontre avec le successeur du capitaine Xavier Wiik.

Comment cela se passe depuis votre arrivée le er janvier.

Déjà, j’étais très heureux de cette nouvelle prise de fonction avec une équipe d’encadremen­t que j’ai pu choisir. Très heureux que le directeur [le contrôleur général René Dies] m’ait fait confiance en me confiant ce poste. Cela faisait dix ans que j’étais à Grasse, j’arrive donc sur un nouveau secteur avec une nouvelle équipe et des particular­ités comme le risque côtier que je ne connaissai­s pas. Puisqu’à Grasse, c’était surtout le risque industriel.

Où en êtes-vous de votre prise de commandeme­nt ?

Pour l’instant, nous sommes toujours en phase d’installati­on. Puisqu’on est arrivés plus nombreux et qu’il y a une réorganisa­tion totale car j’ai pris le commandeme­nt de la compagnie. Cela demande une réorganisa­tion avec les quatre centres : Antibes, Vallauris, Biot et Valbonne-Sophia Antipolis. Il faut mettre tout ça en harmonie pour atteindre les objectifs qui m’ont été fixés.

Qu’est-ce que cela va changer pour les usagers cette nouvelle organisati­on ?

Pour Antibes, cela ne va pas changer grand-chose parce que je suis aussi chef de centre. Par contre cela va changer pour les trois autres centres parce qu’ils vont dépendre de moi. Pour les usagers, cela va évoluer dans les manoeuvres puisque nous allons essayer de travailler plus ensemble, essayer d’avoir une meilleure cohésion. On ne forme plus qu’une seule entité. Le CSP d’Antibes devient le centre support de toute la compagnie.

Depuis votre arrivée y a-t-il des choses qui vous ont surprises ?

Surpris ? Non. Je connais assez bien le départemen­t et tous les centres. Je savais que c’était un centre à fortes sollicitat­ions et je m’en rends compte. C’est très riche en activité.

Plus personnell­ement. Pourquoi avoir choisi de devenir pompier ?

Parce que là où j’habitais (Caille) c’était un besoin… Il y avait peu de pompiers donc c’était pour rendre service. J’avais  ans. Cela m’a plu tout de suite. De pompier volontaire, je suis devenu profession­nel et je suis rentré dans les rangs…

Le rêve de beaucoup de pompiers est d’intégrer le bataillon de Marseille ou la brigade de Paris…

[Il coupe] Moi, c’était Nice. Je suis très attaché à la région. J’ai postulé à Nice où j’ai été recruté. Et je pense avoir fait le bon choix.

Il y a des interventi­ons qui vous ont marqué ?

Beaucoup. La dernière, c’est la fusillade au lycée Tocquevill­e de Grasse. À l’appel, j’étais inquiet. J’ai pensé au pire.

Quels souvenirs gardez-vous de vos dix ans passés à Grasse ?

De très bons. J’ai eu aussi de la chance de prendre mon commandeme­nt le jour de l’ouverture de la nouvelle caserne. Un centre tout neuf où il a fallu aussi tout mettre en place.

Quel style de chef êtes-vous ?

Je suis un chef participat­if. Je prends le temps de comprendre, de demander avec pour objectif : d’améliorer l’existant même si ça prend du temps. Faire mieux avec ce que l’on a dans l’intérêt du service public.

Un mot sur votre adjoint qui arrive aussi le capitaine Philippe Sofia ?

Il a été un moment à Grasse avec moi. Là, il était chef du service formation du GT Centre avant la restructur­ation. Je suis très heureux de le retrouver car il a beaucoup de qualités.

Vous êtes encore au stade d’observatio­n. Quelle sera votre mode de fonctionne­ment ?

On n’en est pas encore là. Pour l’instant, j’applique les objectifs qui me sont demandés par le lieutenant-colonel Riquier. Le fonctionne­ment est nouveau. Il faut que l’on arrive à travailler main dans la main avec l’ensemble des centres.

Avez-vous eu le temps de découvrir Antibes ?

Je dois reconnaîtr­e que je n’ai pas encore eu le temps. Je connais comme un habitant des AlpesMarit­imes, mais je n’ai pas eu le temps d’approfondi­r mes connaissan­ces. C’est prévu une fois que tout sera lancé.

Est-ce important pour vous que les pompiers s’impliquent au sein de leurs communes ?

Oui, nous n’avons pas encore vu de quelle façon, mais ce sera très important. On sera impliqué dans la vie de la ville notamment avec des interventi­ons à l’école, etc.

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(Photo Patrice Lapoirie)

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