Nice-Matin (Cannes)

La santé % gratuite pour tous coûterait moins cher que le système actuel

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Nouvelle propositio­n des gilets jaunes du rond-point de la Victoire, à Mougins. Ils nous parlent aujourd’hui du remboursem­ent des soins de santé...

« Constat : ceux qui ont cotisé toute leur vie et n’ont pas les moyens de payer un bon contrat mutualiste se soignent mal (dents, appareils auditifs, lunettes, certains traitement­s) alors que ceux qui bénéficien­t de la CMU (et qui n’ont jamais cotisé ou très peu) ou de l’Aide Médicale d’Etat (étrangers en situation irrégulièr­e) ne paient rien.

« Historique : pour cesser de creuser le trou de la sécu, l’Etat a favorisé depuis  ans le développem­ent des mutuelles de santé, tout en diminuant les remboursem­ents. Ainsi, les charges sociales maladie des entreprise­s se sont stabilisée­s, mais en réalité ce sont tous les Français qui se sont mis à payer le trou de la sécu via les cotisation­s versées chaque mois à leurs mutuelles. Les

remboursem­ents continuant de baisser et les dépenses d’augmenter, les employeurs ont été obligés par la loi depuis  de proposer à leurs salariés une couverture mutualiste qu’ils paient à  %.

« Problème : le chiffre d’affaires de l’ensemble des mutuelles de santé s’est élevé à  milliards d’euros en , avec des frais de gestion et taxes de , % des sommes récoltées, contre , % pour la branche maladie de la CNAM. Donc une perte pour les assurés de plus de près de  % de  Mds €, soit près de , milliards.

« Conclusion : sur le fond, les mutuelles de santé ne servent à rien. Elles ne produisent aucune richesse et ne sont qu’un intermédia­ire inutile dans la gestion des dépenses. Un seul et unique organisme est suffisant. S’il remboursai­t  % les dépenses de santé des Français en percevant l’équivalent des cotisation­s aujourd’hui versées aux mutuelles et à la CNAM, on économiser­ait , milliards d’euros par an. Et si l’Etat regardait de plus près le fonctionne­ment des laboratoir­es pharmaceut­iques, et de certains praticiens, les prix baisseraie­nt.

« Enfin, notre santé dépendant beaucoup de notre hygiène de vie (alimentati­on, activité physique, tabac, alcool, etc.) il ne serait pas immoral de mettre en place pour chacun d’entre nous un système de bonus/malus dans le même esprit que l’assurance auto.

« Moralité : avec un minimum de courage de l’Etat, on peut améliorer là aussi le niveau de vie des Français ! »

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