Guillaume Bruère occupe la Villa Fontaine le temps de sa résidence.
parce que les choses viennent à lui naturellement. Et s’il compte bien utiliser tout son temps antibois pour plancher sur le bois flotté, les toiles et les couleurs, il sera également au coeur d’un agenda (voir cicontre).
Entre ateliers, visite et conférence, l’artiste s’invite dans le quotidien du musée : « C’est aussi un engagement citoyen. Puisqu’au-delà du public qui est un élément de réflexion, on entre dans la démarche de transmission. C’est une question qui était venue aussi lorsque je suis venu dans un camp de réfugiés en Allemagne. Après avoir vu les moyens logistiques qui étaient déployés, j’ai réalisé leur portrait. »
Et s’il se nourrit de rencontres et de lumière, Guillaume Bruère pense également être entré dans une nouvelle période : « Depuis deux, trois ans, je pense que le travail nourrit le travail. » Influencé par Rembrandt, Goya et notamment Van Gogh, il devra changer ses habitudes de travail pour plusieurs semaines. Logé à la Villa Fontaine, il apprend à s’exprimer dans une contrainte d’espace : « J’ai l’habitude des grands ateliers, de travailler aussi avec des collaborateurs. Là, je me retrouve seul, à dormir avec une toile au pied du lit. Je trouve ça fantastique, j’aime beaucoup cet environnement. » Pensant déjà à toutes les créations qu’il souhaite matérialiser, Guillaume Bruère ne risque pas de se perdre dans les rues du Safranier : « Je suis du genre à prendre le même chemin, constamment. Plus on prend le même chemin, plus on apprend. Oui, c’est aussi ma philosophie. »