Crise entre Rome et Paris : Estrosi en « casque bleu »
Nice Lors du rassemblement franco-italien qu’il a initié pour faire redescendre la tension entre les deux pays, le maire a lancé un message d’apaisement sans faire de concession au populisme
Aujourd’hui, disons tous ensemble que la France et l’Italie, et Nice qui les unit, ne seront plus jamais séparées ! Cette certitude, elle naît d’un destin que nous partageons depuis vingt et un siècles, elle ne s’évanouira pas aujourd’hui, aucun gouvernement ne la fera disparaître ! »
Estrosi met la main à la pâte pour faire redescendre la tension entre Paris et Rome. Tension qui était déjà un peu retombée, hier matin, avec le retour annoncé de l’ambassadeur français en Italie.
Casque bleu autoproclamé, le maire de Nice, « fils d’immigrés italiens », a longuement rappelé les liens historiques, économiques et de fraternité qui unissent les deux pays, hier, à la tribune du rassemblement franco-italien qu’il a initié.
Dérangé par une dizaine de « gilets jaunes »
Au pied de la statue de Garibaldi, main dans la main avec des élus niçois et italiens dont les maires de Cuneo, Vintimille ou San Remo, il a appelé à mener « une politique de raison pour prolonger ce que nos grands-parents et nos parents ont construit ». Longuement applaudi par la foule mais hué par une petite dizaine de « gilets jaunes » braillards, les premiers tentant de faire taire les seconds et les seconds criant à qui mieux mieux, Christian Estrosi a délivré un message « d’apaisement ».
« Sans nous immiscer dans un discours politicien ». Ou presque. « Aujourd’hui quand certains font monter la xénophobie et l’antisémitisme, nous continuons d’affirmer cette fraternité franco-italienne », a ajouté le maire dans un tacle au gouvernement populiste italien.