Sa Ferrari est avancée
Hier, à Maranello, Charles Leclerc a dévoilé cette SF90 au volant de laquelle il va entrer dans une autre dimension en 2019. Le Monégasque l’adore déjà !
Sur la grille de départ des présentations 2019, certes, elle figure en pâle position. Avant-dernière ! Juste devant sa coursine Alfa Romeo, que l’on découvrira lundi matin, à l’aube des premiers essais collectifs de Barcelone (1821 février). Et donc derrière ses deux meilleures ennemies, les Mercedes W10 et Red Bull RB15 dévoilées presque simultanément à Silverstone, mercredi. Peu importe. Hier matin, dans le temple de Maranello, au moment de la révélation en grande pompe de la nouvelle Formule 1 portant la griffe Ferrari, Charles Leclerc se moquait de ce rang reculé comme de ses premières bottines de kart. Il suffisait de voir le regard cajoleur du jeune successeur monégasque de Kimi Räikkönen promu au côté de Sebastian Vettel. Littéralement ébloui par les galbes minutieusement étudiés et la robe mate rouge et noire de la dernière monoplace du cheval cabré. Au lendemain de la SaintValentin, bien sûr, la pépite du Rocher avait plus que jamais les yeux de Chimène pour cette maîtresse assez sexy, vous en conviendrez, qui lui ouvre les portes de la dimension suprême à 21 ans.
« Je suis extrêmement heureux de pouvoir vivre une telle aventure », se réjouissait d’ailleurs l’étoile montante de la galaxie rouge lors de la cérémonie ouverte par Louis Camilleri, le PDG de Ferrari qui venait de louer son talent, sa vitesse et sa maturité. « En tant que pilote de la Ferrari Driver Academy, j’en rêvais. Voilà, aujourd’hui, je ressens une vive émotion. Découvrir la Scuderia au côté d’un quadruple champion du monde (Vettel, ndlr), c’est une opportunité extraordinaire qu’il faut saisir. Pour moi, travailler tous ensemble constituera la clé de la réussite. Je ne doute pas un instant que nous allons vivre une saison 2019 palpitante. »
Premier galop d’essais mardi
Sortie des ent«railles de Maranello devant un parterre d’invités triés sur le volet, la SF90 aura la lourde tâche de célébrer dignement - donc victorieusement ! - le 90e anniversaire de la prestigieuse Scuderia fondée en 1929. Pour tenter de reconquérir au moins l’une des deux couronnes mondiales, onze ans après l’ultime titre constructeurs en date (2008), l’équipe désormais conduite par Mattia Binotto, le successeur de Maurizio Arrivabene nommé durant l’hiver, s’est triturée les méninges sans relâche. En attestent, par exemple, les ailerons avant et arrière répondant à la nouvelle réglementation technique, ainsi que le capot moteur plus étroit que celui de sa devancière, la SF71H.
« Il s’agit d’une évolution, pas d’une révolution », indiqua Binotto. « De quoi améliorer l’efficacité aérodynamique de la voiture. » De quoi aussi détrôner la référence Mercedes ? Rendez-vous sur la ligne de départ de la première des 21 échéances du calendrier, le 17 mars à Melbourne (Grand Prix d’Australie).
En attendant, Sebastian Vettel entamera le rodage express lundi, en Catalogne. Suivi comme son ombre par un Charles Leclerc piaffant d’impatience, dont le premier galop d’essais est prévu le lendemain. Pas moins de pilotes se relaieront en à Maranello dans le simulateur F de la Scuderia afin d’accélérer le développement de la SF. Resté à quai cet hiver, le Néo-Zélandais Brendon Hartley ( ans, GP disputés), ancien coéquipier de Pierre Gasly chez Toro Rosso, vient d’être recruté, tout comme l’Allemand Pascal Wehrlein(ans,GP chez Manor et Sauber). Voisin de stand de Charles Leclerc en F il y a deux ans, l’Italien Antonio Fuoco ( ans), sorti lui aussi de la Driver Academy, intègre l’équipe d’essais où il rejoint son compatriote Davide Rigon ( ans), qui officie dans le simulateur maison depuis .