Nice-Matin (Cannes)

Le parc maritime a son gardien

À 40 ans, ce grand amoureux de la nature est chargé du gardiennag­e et de la surveillan­ce des 353 hectares de mer compris entre la plage Maurin et la Pointe Notre-Dame

- RECUEILLIS PAR CHRYSTÈLE BURLOT cburlot@nicematin.fr

Le parc maritime départemen­tal Esterel Théoule a désormais son gardien. Chaque jour, Pascal Bietta, 40 ans, couve du regard les 353 hectares de mer dont il a la charge, entre la plage Maurin et la Pointe Notre-Dame. Une mission qui va comme un gant à ce sportif accompli, enfant de garde-forestier qui a toujours pratiqué la mer. Rencontre devant ce qui sera bientôt son bureau : la maison du parc marin, sur la promenade Pradayrol…

Si tout va bien donc, l’été prochain vous aurez élu domicile dans ce local. Situation idéale, non ?

Totalement ! J’ai toute la baie sous les yeux. C’est juste parfait. Et j’aurai l’embarcatio­n juste en face pour sortir en mer.

Et vous aurez quelles missions à accomplir ?

Je suis chargé du gardiennag­e et de la surveillan­ce de ce parc, qui fonctionne en cogestion entre le départemen­t, la Communauté d’agglomérat­ion du Pays de Lérins et la commune. Je travaille ici pour cette dernière. Je m’assure que les plaisancie­rs respectent le paysage sous-marin qui présente une mosaïque d’habitats propices à une importante biodiversi­té. Des petits fonds rocheux, des posidonies qui constituen­t une source de nourriture et une nurserie pour plus de  espèces de végétaux et plusieurs milliers d’espèces animales, du coralligèn­e… Il faut protéger tout cela.

Ces missions diffèrent lors de la saison hivernale ?

Pas vraiment. Déjà nous avons un formidable été indien et du coup des plaisancie­rs qui viennent jusqu’à novembre au moins. Et même l’hiver d’ailleurs. Nous avons aussi commandé une enquête de fréquentat­ion qui nous permettra de mieux connaître la situation du parc. Et puis nous préparons l’ouverture de la maison du Parc marin. Dans cette dernière il y aura tout ce qu’il faut pour informer les visiteurs sur le parc ainsi que du matériel pédagogiqu­e qui servira à organiser des activités.

Une mission de police aussi ?

Je serai bientôt assermenté et commission­né par la police de l’environnem­ent en effet. Cela me permettra de constater les dégradatio­ns d’espèces protégées et les occupation­s illégales du domaine maritime. Sachant que ma démarche commence toujours par le dialogue. Nous sommes ici dans un espace qui se partage avant tout.

Vous êtes le fils de Bernard Bietta qui a veillé sur le parc forestier de l’Estérel durant des années. La nature chez vous c’est une affaire de famille…

J’ai effectivem­ent grandi dans la maison forestière des Trois Termes et j’ai beaucoup appris sur la forêt. Mes parents nous emmenaient tout le temps à la plage, je suis donc très attaché à ce territoire. Mais c’est davantage la mer qui m’a attiré.

Vous avez toujours travaillé sur l’eau ?

Pratiqueme­nt, j’ai un diplôme de plongeur profession­nel et j’ai travaillé durant quinze ans sur des bateaux à moteur. J’ai aussi rejoint la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) pour le secours en mer et je suis pompier volontaire à Théoule-sur-Mer depuis quinze ans.

Pour plus d’informatio­ns sur le parc : www.villetheou­lesurmer.fr

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(Photo Patrice Lapoirie) Pascal Bietta,  ans, a grandi dans la maison forestière des Trois Termes. La vue sur la mer l’aura inspiré...

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