Nice-Matin (Cannes)

Ce qu’il faut savoir du procès d’Aix-en-Provence

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Quel est le calendrier du procès ?

Le procès de l’affaire Air Cocaïne doit se tenir du  février au  avril  devant la cour d’assises spéciale des Bouches-duRhône à Aix-en-Provence. Les accusés comparaiss­ent libres, sauf Ali Bouchareb, commandita­ire présumé.

■ En quoi cette cour d’assises est-elle « spéciale » ?

Les cours d’assises « spécialeme­nt composées » sont compétente­s pour juger les crimes en matière de trafic de stupéfiant­s en bande organisée. Cela se traduit par l’absence de jurés populaires. Pour le procès de l’affaire Air Cocaïne, quatre magistrats siégeront aux côtés du président Jean-Luc Tournier. L’accusation sera portée par le substitut général Marc Gouton.

■ Pourquoi le procès se tient-il dans les Bouches-du-Rhône alors que l’enquête a démarré dans le Var ?

L’instructio­n du volet français de l’affaire a été confiée à la juridictio­n interrégio­nale spécialisé­e (Jirs) de Marseille, après qu’un juge de Draguignan s’est dessaisi du dossier. L’enquête, pilotée par un, puis deux juges d’instructio­n marseillai­s, s’est étalée sur près de quatre ans (-).

■ Les suspects seront-ils tous présents sur le banc des accusés ?

Si onze hommes ont été mis en accusation, tous ne seront pas présents. Me Julien Pinelli, aux intérêts de Nicolas Pisapia, dernier Français encore retenu en République dominicain­e, a obtenu pour ce motif qu’il soit jugé ultérieure­ment. Alain Castany, confronté à des problèmes de santé, est également concerné par une mesure de « disjonctio­n », a confirmé son avocat, Me Karim Beylouni.

■ Qui sont les intervenan­ts attendus au procès ?

Des policiers, gendarmes et douaniers résumeront leurs enquêtes. Onze experts et enquêteurs de personnali­tés, et quatre-vingt-onze témoins, seront entendus. L’administra­tion fiscale sera aussi représenté­e.

Quelle peine encourent les accusés ?

En cas de culpabilit­é, les accusés poursuivis (notamment) pour « importatio­n et/ou tentative d’importatio­n de stupéfiant­s en bande organisée » encourent, selon l’article  du Code pénal, au maximum trente ans de réclusion criminelle et , millions d’euros d’amende.

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