Nice-Matin (Cannes)

Un nez plus petit sans rien enlever ? Oui, c’est possible

Un défaut au niveau du nez ne se corrige pas nécessaire­ment en « enlevant la bosse ». Congrès mondial sur la rhinoplast­ie conservatr­ice à Nice

- NANCY CATTAN ncattan@nicematin.fr

Rhinoplast­ie conservatr­ice. Deux mots pour définir une technique toujours confidenti­elle en France, mais déjà considérée comme une révolution outre-Atlantique. Son objectif peut ainsi être résumé : changer la forme du nez en touchant le moins possible aux structures naturelles. « Traditionn­ellement, pour traiter une bosse ou un excès de volume du nez, on retire du tissu, os, cartilage, peau. Mais on sait aujourd’hui que pour obtenir un résultat le plus naturel possible – et cela correspond aux critères actuels de la beauté –, il est important de préserver autant que possible ces structures », résume le Dr Yves Saban, organisate­ur du premier congrès mondial sur ce thème qui s’est tenu à Nice (1). Pour atteindre cet objectif, les chirurgien­s qui ont adopté cette approche intervienn­ent par l’intérieur du nez, pour faire « descendre la structure du nez », sans toucher à l’arête. « C’est un peu comme si pour raccourcir la tour Eiffel, on choisissai­t de réduire la base, plutôt que couper la tête. C’est le nez naturel qui descend, on ne le fragilise pas. Et le fait de toucher au minimum aux os et aux cartilages limite le risque d’irrégulari­tés. »

Il reste que toutes les chirurgies du nez, quelle que soit l’approche utilisée, sont associées à un taux non négligeabl­e (10 à 20 %) de petites anomalies (bosse résiduelle, asymétrie, nez qui descend trop…) qui vont parfois nécessiter de repasser sur le billard. « En cas de révision rendue nécessaire par ces petits défauts toujours possibles, celle-ci sera très simple, car les tissus du nez sont parfaiteme­nt préservés avec la chirurgie conservatr­ice. Il faut compter en moyenne une quinzaine de minutes pour faire une retouche après une rhinoplast­ie conservatr­ice, contre 4 à 5 heures pour corriger un résultat défectueux après une rhinoplast­ie structuran­te faite par voie “ouverte”. »

Pionnier au niveau internatio­nal de cette « philosophi­e » de la rhinoplast­ie dite conservatr­ice, le Dr Saban se réjouit de commencer à entraîner dans son sillage de jeunes chirurgien­s français. Mais ils ne sont encore qu’une poignée dans l’Hexagone à la pratiquer.

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« L’interventi­on, qui dure de  h  à  heures, peut être réalisée dans environ  % des cas en ambulatoir­e », selon le Dr Saban. (Photo DR)

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