JOURNÉE, AGEN - TOULON) RCT : la fin de saison sera longue
Caramba, encore raté ! Les Toulonnais rentrent une nouvelle fois bredouilles au terme d’un match décevant et brouillon face à des Agenais beaucoup plus déterminés et agressifs
A Agen (stade Armandie) Agen bat Toulon 19 à 10 (16-3). Temps : frais et sec, terrain dégradé. Spectateurs : 8 498. Arbitre : Pascal Gaüzère (Côte Basque-Landes).
Pour Agen : 2 essais de Miquel (13) et Masilevu (35) ; 3 pénalités de Berdeu (22, 33, 54).
Pour Toulon : 1 essai de Trinh-Duc (77) ; 1 transformation de Carbonel (77) ; 1 pénalité de Trinh-Duc (28).
AGEN : Laporte - Rokoduru (Lamoulie, 59), Sadie (McIntyre, 70), Vaka (Sadie, 76), Masilevu (Lamoulie, 45, puis Masilevu, 51) - (o) Berdeu, (m) Abadie (Januarie, 51) - Miquel (cap.), Tanga, Jegerlehner (Briatte, 56) - Marchois, Murday (Zafra, 72) - Montès (Ryan, 44), Ngauamo (Bosch, 51), Tetrashvili (Phelipponneau, 53).
TOULON : Domvo (Bonneval, 64) - Ikpefan, Tuisova, Trinh-Duc, Savea - (o) Belleau (Carbonel, 57), (m) Webb (Cottin, 67) - Isa, Lakafia (cap.), Kruger (Messam, 48) - R. Taofifenua (Kruger, 62), Alainu’uese (Gorgodze, 48) - Van der Merwe (Setiano, 41), Soury (Etrillard, 41), Fresia (Deveau, 41).
D5-0, 8-0, 8-3, 11-3, 16-3 // 19-3,
isons-le tout net ! Les carottes sont cuites. Définitivement. Même si ce n’est pas encore le cas mathématiquement. Avec le retard accumulé au cours des quinze premières journées (14 points de retard avant cette seizième journée), les plus acharnés des supporters varois pouvaient encore espérer à une hypothétique « remontada » et rêver à une place qualificative. Mais cette nouvelle défaite à l’extérieur est celle de trop. Agen, qui avait le dos au mur, a fait le job. Dans leur course au maintien entamée avec les Grenoblois, les Lot-et-Garonnais ont joué le coup à fond et sont parvenus à leurs fins. Logiquement. Les Toulonnais, de leur côté, ont semblé à côté de leurs pompes au cours d’un premier acte insipide, d’un second certes plus volontaire mais encore largement insuffisant. Des sorties de camp approximatives,
une mêlée chahutée, un jeu au sol brouillon, des passes de pizzaiolo… Bref, face à des Agenais bien plus agressifs, tous ces errements faisaient beaucoup. Trop. Beaucoup trop. Les Rouge et Noir sont donc passés à côté de leur sujet, un mal décidément récurrent cette saison dont la fin s’annonce d’ores et déjà bien longue. Il va falloir penser à rebâtir la maison toulonnaise en y mettant sérieusement de l’ordre.
Toulon dérive
Mauricio Reggiardo n’avait pas caché en avoir marre des « belles défaites ». Le prochain manager castrais veut quitter Agen par la grande porte en le maintenant dans le Top 14. Après quatre défaites de rang, le technicien argentin a su motiver ses hommes pour sortir un gros match - ou du moins suffisant - face à des Toulonnais qui n’ont pas su valider ou confirmer le regain de confiance. Et le RCT rentre une nouvelle fois à vide lors de ce huitième déplacement. Les succès de Lyon à Paris, de Castres à Pau et surtout de Perpignan à Montpellier... Autant d’exemples qui n’ont pas été suivis par un RCT décevant. Une heure avant le coup d’envoi, les Toulonnais savaient pourtant à quoi s’en tenir ; ils avaient un bon coup à jouer. Encore fallaitil mettre les choses (le jeu, l’envie, la détermination) dans le bon ordre. Et là, sur toute la ligne ou presque, c’est raté. Les hommes de Collazo n’ont pas su mettre la même détermination que celle vu 80 minutes durant contre le Stade Français. Las, trois fois hélas. Un essai en force de Miquel et un autre de la fusée Masivelu qui se défaisait à la course de Savea après une percée et un coup de pied à suivre parfaitement dosé du talentueux Jegerlehner plombaient singulièrement les affaires des Varois mal embarqués.
Après la pause - qu’on imaginait orageuse -, on attendait enfin une réaction des hommes de Collazo bien trop apathiques jusque-là. Elle eut bien lieu mais ne fut que sporadique. Largement insuffisant, là encore, pour renverser la tendance et revenir au score. Certes, il y eut bien quelques velléités et quelques changements mais Lakafia et les siens ne s’en sortaient pas. L’essai de Trinh-Duc à trois minutes de la fin laissait entrevoir le scénario miraculeux de Mayol face aux Parisiens il y a trois semaines. Il n’avait pas lieu. Toulon, à la ramasse, va devoir ramer pour finir une saison de mauvaise transition. Des Toulonnais sans éclat à côté de leurs pompes n’ont jamais pu inquiéter des Agenais déterminés. Encore un