Pourquoi Côté Sushi démarre très fort à Nice
L’essor Il y a dix ans, le premier Côté Sushi ouvrait ses portes à Versailles. La marque, fusion du Japon et du Pérou compte désormais 25 restaurants dont Nice, le petit dernier juste avant Nîmes
« La même cohérence partout en France »
Nice est une première implantation dans les Alpes-Maritimes. Nous avons l’ambition d’en ouvrir d’autres très rapidement. » Emmanuel Taib, le fondateur de Côté Sushi connaissait bien Nice pour y avoir fait ses études à l’Edhec. C’est d’ailleurs à peine sorti de l’école de commerce qu’il a créé son premier restaurant de sushis en 2009, avec l’ambition d’en faire une chaîne. Mais l’entrepreneur ne s’attendait pas pour autant à démarrer si fort dans la métropole azuréenne. Les chiffres des premières semaines rue Maccarani dépassent ses prévisions. Si bien qu’Emmanuel Taib se projette déjà dans une seconde implantation niçoise, qu’il envisage dès le printemps prochain. « La Gare du sud, ce serait un bon emplacement, qu’est-ce que vous en pensez », interroge-t-il en se déplaçant dans son nouvel établissement, l’oeil qui scanne le moindre détail tout en discutant avec le client, en alerte permanente sur ses retours.
Fast casual
« Nous sommes dans le segment du Fast casual. De la restauration rapide de qualité, du premium comme Big Fernand ou Cojean. Un milieu-haut de gamme dans le marché du sushi, indique-t-il. Notre spécificité est de proposer une cuisine nikkei, d’inspiration japonaise et péruvienne. » Très tendance, l’association a des sources historiques : à la fin du XIXe, à la suite d’une crise démographique au Japon et d’un besoin de travailleurs au Pérou, un accord est signé entre les deux pays. En 1899, une première vague de 790 immigrés japonais débarque au Pérou où on leur donne le surnom de Nikkei. Ainsi est née la cuisine éponyme, faite de revisites des recettes japonaises traditionnelles associées aux ingrédients disponibles au Pérou. Une cuisine où par exemple le piment vient remplacer le wasabi. Une carte où les ceviches et bols au quinoa s’adjoignent aux classiques rolls et sushis. Une alliance colorée et riche en saveurs. À emporter ou à déguster sur place, à l’une des vingt-deux tables.
« Le soir, le ticket d’entrée tourne autour des 20 euros, le midi autour des 12 euros », confie Emmanuel Taib. Sur place, la déco est en adéquation avec l’assiette. On y retrouve les codes du Japon et du Pérou. La sobriété et le bois du Japon fusionnés à la couleur péruvienne. Le plafond végétalisé est en passe de devenir une marque de fabrique. « Côté Sushi est très attaché à l’atmosphère de la marque et la cohérence de réseau. On s’attelle à une même gamme de produits partout en France. » Chez Côté Sushi, le développement se fait en succursale et franchise. « Avec une grande majorité de nos ouvertures en succursales pour maîtriser le savoir-faire et la qualité de l’approvisionnement, précise l’Edhécien. C’est plus long mais plus sûr pour la marque. »
L’hawaïen en virtuel
Continuant son déploiement dans le Sud où la marque compte trois restaurants à Marseille, un à Nice et bientôt un à Nîmes et Avignon, Emmanuel Taib travaille parallèlement à une marque virtuelle avec un acteur de la livraison à domicile : la marque Maison Poké, fusion d’asiatique et hawaïen cette fois, dernier chouchou de la cuisine santé ; le but étant de générer du chiffre d’affaires sur un autre segment de clientèle. Lancée en novembre dernier en exclusivité sur Uber eats, elle s’appuie sur le réseau de Côté Sushi. Elle est déjà présente à Paris, Bordeaux, Marseille.
Emmanuel Taib n’en oublie Côté Sushi pour autant. Il a signé un partenariat avec un pâtissier français très connu pour animer la marque. « Son nom sera dévoilé dans moins d’un mois. » Aucun doute : ici, on sait vous mettre l’eau à la bouche pour vous faire revenir.