Un immeuble bouge dans le centre-ville
La reconstruction des deux bâtiments effondrés en novembre 2015 est arrêtée. En cause : l’extrême fragilité des parties arrières. Alors, on s’inquiète ?
Quand les mauvais souvenirs ressurgissent… Le 7 novembre 2015, à 11 h 36, les immeubles du 47 et 49 de la rue Droite s’effondraient, dans le bas du coeur historique. Les souvenirs d’un vacarme assourdissant, suivi d’un amas de ruines qui, plus de trois ans après, restent prégnants dans l’esprit des riverains et, plus largement, des Grassois. Conscients d’avoir frôlé le drame – aucun blessé n’étant à déplorer (1). Dans la foulée, tout un calendrier a été dressé : la sécurisation du site, en août 2016, puis la reconstruction à l’identique, lancée en février 2017 et censée s’achever en mars de cette année.
On vous l’annonce tout de suite : les deux immeubles ne seront pas livrés en mars. Et pour cause : le chantier est actuellement interrompu… C’est Paul Euzière, à l’occasion des voeux de Gatea (Grasse à tous ensemble et autrement) le 30 janvier, qui, au coeur des échanges, a lancé un pavé dans la mare.
Les travaux devraient redémarrer en mai
« C’est arrêté pour un an, avait-il assuré à l’assistance. Parce que, maintenant, c’est l’immeuble à côté, au 1, rue de la Lauve, qui s’est mis à bouger. D’énormes lézardes sont apparues, tout est étayé. Ça tient non pas par miracle, mais presque… C’est de l’acharnement thérapeutique. Enfin, architectural. »
Et là, on s’inquiète ou… ? Du côté de la Ville, pas vraiment. Tout est sous contrôle. À tel point que c’est par la voix d’un simple communiqué que le directeur général des services techniques, Cédric Diaz, explique la raison de cette interruption « momentanée ». Celle-ci résulte du fait que « les parties arrières des deux immeubles sis au 47 et 49 rue Droite sont extrêmement fragiles structurellement et qu’elles pourraient menacer ruine [s’effondrer, en clair] .Il en est de même du bâtiment sis 1, rue de la Lauve. »
En effet, les travaux de reconstruction des deux immeubles « engendrent quelques vibrations dans les bâtiments arrières. Aussi, et par mesure de précaution, il a été nécessaire de suspendre ce chantier le temps de sécuriser les immeubles situés à l’arrière. » Ce qui ne devrait pas prendre plus de quelques semaines – et non un an, donc – les travaux devant pouvoir redémarrer «aumoisdemai.»
En souhaitant que, d’ici-là, plus rien ne bouge…
1. Trois personnes avaient néanmoins été transportées à l’hôpital, à la suite du choc émotionnel.