Nice-Matin (Cannes)

Au Pont-du-Las à

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« Ma femme, vous lui donnez une maison ailleurs qu’au Pont-du-Las, elle la refuse ! Elle ne bougera plus jamais du quartier », affirme Gino Giordano. Et ne comptez pas sur ce natif de Naples pour tenter de convaincre sa dulcinée d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. À tout juste 77 ans (il a sagement fêté son anniversai­re dimanche avec quelques copains, au Bar américain, place Martin-Bidouré), Gino a passé plus de la moitié de sa vie au Pont-du-Las, à l’entrée ouest de Toulon. Arrivé en 1970, après avoir rencontré celle qui deviendra son épouse, il n’en est jamais reparti. « J’ai rencontré Marithé lors d’une escale à Toulon. Une fois mon engagement dans la marine italienne terminé, je suis venu m’installer à Toulon. Quand on a cherché un appartemen­t, on a opté pour le Pont-du-Las et son marché provençal. On a tout à côté, c’est pratique », explique-t-il simplement.

Douceur de vivre collaborat­ion avec la mairie ».

En pente douce

Enfant du Pont-du-Las – « Je suis né à deux pas de là, à la clinique Notre-Dame, aujourd’hui disparue », glisse-til en préambule –, Daniel, 63 ans, n’affiche pas le même optimisme. S’il revient très régulièrem­ent dans le quartier, c’est pour rendre visite à sa mère, âgée de 91 ans. Mais il ne reconnaît plus le quartier de sa jeunesse. « J’ai quitté le Pont-du-Las il y a 40 ans, quand je suis parti de chez mes parents. À cette époque, c’était comme un petit village, très animé. Ça ne l’est plus. Aujourd’hui, il n’y a plus d’âme ». P.-L. P.

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