Jean-Pierre Bontoux passe le flambeau de la Légion
Le président de l’Amicale des Anciens de la Légion Étrangère du Bassin Cannois l’a annoncé lors de l’assemblée générale, salle Recroix : il s’en va après 10 ans de fonction. Jean-Pierre Bontoux est fier du travail accompli, mais pour lui, il est temps de passer le flambeau.
Il part (en restant quand même présent), mais, attention, pas avant d’avoir organisé son dernier « Camerone », le 13 avril à Cannes. La passation de pouvoir a été repoussée à dessein au 30 avril, pour que cette présidence s’achève sur un coup d’éclat. Interview.
Cette décision a-t-elle été difficile à prendre ?
C’est une décision mûrement réfléchie. Quand j’ai pris la suite de Manfred Fischer en , je m’engageais pour ans, et ça fait ans que ça dure. Il faut injecter du sang neuf. Et une amicale de Légion, ce n’est pas comme une association d’anciens combattants. C’est très demandant. Les / de nos adhérents sont sans famille. Il faut faire fonction d’assistance sociale. Leur trouver un logement, un travail…
Il y a tout un réseau à actionner pour y arriver.
Cela commençait à peser lourd sur vos épaules ?
J’ai besoin de prendre du temps. Il faut tourner la page, tout en restant là puisque je serai viceprésident. Il y a de la satisfaction à aider ces jeunes anciens qui se tournent vers nous. L’autre jour j’ai vu un Russe, une armoire à glace, en larmes parce qu’il venait de recevoir son décret de naturalisation. On s’occupe d’eux. De leur vivant, et quand ils meurent. Sans famille, ils sont promis à la fosse commune. Alors, on actionne nos réseaux pour les faire incinérer et enterrer. Ensuite on fleurit les tombes et on les entretient.
De quelles réalisations êtes-vous le plus fier ?
Sous ma présidence, la moyenne d’âge des adhérents est passée de ans à ans. Preuve qu’on a réussi à attirer des jeunes anciens légionnaires. Mais ce dont je suis le plus fier, ce sont les cérémonies de Camerone et de képis blancs. On fait une Camerone par an, mais on la fait bien, et on tourne dans les villes du bassin cannois. Je ferai la dernière à Cannes le avril et je passerai le relais le avril. Sans regret mais quand même avec un pincement au coeur.