La « prime Macron » versée par % des entreprises
De nombreux salariés français ont bénéficié de la prime Macron. Près des trois quarts des entreprises interrogées par l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH) ont ainsi choisi de verser une prime exceptionnelle à leur personnel, pour un montant moyen de 532 euros, selon un sondage de l’ANDRH publié hier.
La prime exceptionnelle est l’une des mesures d’urgence annoncées en décembre par Emmanuel Macron en réponse à la crise des « gilets jaunes ».
« Près de 74 % des répondants ont indiqué que leurs entreprises verseront ou ont déjà versé une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat à leurs salariés », selon l’association, qui a obtenu 395 réponses, dont plus des deux tiers provenant d’entreprises de 50 à 1 000 salariés. C’est particulièrement le cas dans le transport, la santé et dans les activités financières et d’assurance. Exonérée d’impôt sur le revenu, de cotisations sociales patronales et salariales et de prélèvements sociaux, cette prime ne peut dépasser 1 000 euros et s’adresse à des salariés dont la rémunération en 2018 était inférieure à trois Smic, soit environ 3 600 euros net. Son versement – au plus tard au 31 mars – pouvait faire l’objet d’une décision unilatérale de l’entreprise jusqu’à fin janvier, et au-delà d’un accord d’entreprise. D’après le sondage de l’ANDRH, 44 % des interrogés l’ont versée avant le 31 janvier.
Montant plus élevé dans les petites entreprises
Le montant varie selon la taille des entreprises. Ainsi, la prime atteint en moyenne 687 euros dans les entreprises de moins de 50 salariés, 530 euros dans celles ayant entre 50 et 299 salariés et 467 euros dans les entreprises de 300 à 999 salariés.
Les interrogés qui ont décidé de ne pas la verser invoquent des primes déjà prévues ou l’existence de dispositifs tels que l’épargne salariale et le supplément d’intéressement. Plusieurs grands groupes, comme Total, Orange, Michelin et la SNCF, ont répondu positivement à la demande de l’exécutif de verser cette prime pour redonner du pouvoir d’achat aux salariés.