Ils ont fait le choix d’un mariage éco-responsable
Pour leur union à la basilique de Menton puis au Louvre, Julie et Jérémy ont décidé de tout mettre en oeuvre pour que les festivités soient respectueuses de l’environnement et de la nature
Quand ils ont fixé la date du 21 septembre pour leur mariage (religieux) à la basilique de Menton, Julie et Jérémy n’imaginaient sûrement pas qu’elle entrerait autant en résonance avec leur état d’esprit. Grands écolos devant l’éternel, les tourtereaux ont en effet décidé de faire de leur union une ode au respect de l’environnement… pile le week-end où des événements tournés vers l’écologie doivent se tenir dans toute la France. Entre le World Clean Up Day et les Marches pour le climat. Mais ne cherchez pas un attrait pour les modes versatiles : en s’engageant à réduire au maximum son empreinte carbone le jour J – plus généralement associé à l’hybris qu’à la restriction – le couple répond avant tout à des convictions bien ancrées. Et à une envie d’organiser une fête à son image pour l’un des moments les plus importants de la vie.
Limiter les déchets
Conscients que lors de la plupart des festivités, les convives – ils seront environ 70 le jour J – consomment à l’excès, les amoureux se sont attachés à proposer une alternative – impliquant forcément quelques concessions. Pour les boissons, le plastique est ainsi proscrit. Place à l’eau plate en carafe – Julie et Jérémy ont, pour ce faire, sollicité des restaurateurs – et à des bouteilles consignées d’eau gazeuse. Seul hic : les contenants en verre représentent un poids énorme. Si c’était à refaire, le couple opterait vraisemblablement pour une autre solution. Mais préfère rire, aujourd’hui, des aléas inévitables d’une telle philosophie. Afin de limiter les déchets, les fiancés ont par ailleurs écouté les conseils de leur traiteur (local). « Selon lui, rien que pour l’apéro on utilise quatre verres en plastique par personne. Il nous a donc conseillé d’en prendre sans pied, pour qu’on ne puisse pas les poser. » Tout le monde ayant déjà eu l’expérience de reprendre un verre – par facilité – après avoir oublié où se trouvait le premier.
« Nous en avons récupéré beaucoup, notamment à la donnerie mise en place par la Carf (communauté d’agglomération) – avec l’aide d’amis. C’est un cercle vertueux : beaucoup d’objets y retourneront probablement », exposent-ils. Précisant que pour leur faire plaisir, le traiteur s’est engagé à leur fournir les mets avec des assiettes en fibre de canne à sucre. « Comme cela implique tout de même des déchets – et de l’énergie pour la fabrication – nous avons fait en sorte de diminuer le nombre, notamment pour le fromage. » Les tenues que les futurs mariés porteront seront, quant à elles, d’occasion.
Pour les transports de la basilique à la salle de réception, Julie et Jérémy ont privatisé le petit train. En vue de limiter les trajets. Même pour la déco florale le couple s’est creusé la tête. Optant pour des fleurs de saisons et locales achetées au marché de Menton. Et, pour le chemin de table, pour du lierre cueilli sur leur terrain, à Castellar. Dans leur chez-eux déjà propice aux gestes écoresponsables. « Nous vivons dans une maison isolée, avec un accès pédestre. Cela implique de rationaliser les trajets, de limiter les emballages. Et cela nous offre la possibilité d’avoir un composteur pour les déchets organiques, et un petit jardin potager. »
« Les parents ne comprennent pas toujours qu’on s’embête ainsi la vie...» C’est pourtant bien de leur enfance à la campagne, avec un jardin et la nature enveloppante, que les amoureux tirent leur conscience environnementale. « Avant, tous ces petits gestes relevaient juste du bon sens. Aujourd’hui on appelle ça de l’écologie », résument-ils. Désormais prêts à l’échange des voeux (pour un monde meilleur).