Le Japon entame sa mission
Sous l’oeil des caméras du monde entier, les Japonais démarrent « leur » compétition. En face, les modestes Russes tenteront de leur jouer un petit tour
Après la (courte) cérémonie d’ouverture, place au jeu ! Le Japon lance « sa » Coupe du monde face à la Russie, sous une pression médiatique et populaire sans pareil.
« C’est une énorme responsabilité et une formidable opportunité d’avoir la chance de promouvoir ce sport, de le faire croître », a admis le sélectionneur néo-zélandais du Japon, Jamie Joseph, avant ce match d’ouverture (aujourd’hui, 19h45 heure locale/12h45 françaises).
Nervosité et fierté
Preuve de l’engouement suscité dans le premier pays asiatique à organiser un Mondial de rugby, une bonne centaine de journalistes étaient présents pour l’annonce du XV de départ des « Brave Blossoms » face à la Russie.
« Je suis tellement nerveux que j’ai fait toutes sortes d’erreurs à l’entraînement. Il y a tellement de monde et de caméras... mais je suis très fier d’être à la Coupe du monde et d’être capitaine du Japon », a assuré Michael Leitch. Avec plus de 50 sélections, le troisième ligne, âgé de 30 ans, n’est pourtant plus un bleu. Il entame même sa troisième Coupe du monde. La dixième nation mondiale rêve ainsi d’accéder pour la première fois aux quarts de finale. Ce qui passe bien sûr par un succès sur les Russes. Puis il faudra battre les Samoa et l’Écosse pour espérer terminer à la deuxième place de la poule A – derrière l’Irlande, qui semble intouchable. L’objectif des Russes est en revanche plus réduit. Présents pour la deuxième fois en Coupe du monde (après 2011) et qualifiés sur le fil pour l’édition 2019 (1), ils visent un premier succès. « Avec des équipes aussi structurées et organisées que le Japon, il faut créer un peu de chaos pour les pousser à penser par eux-mêmes ,a confié le sélectionneur Lyn Jones. On a un plan. Nous avons une formule, je pense qu’on peut aller défier le Japon et lui rendre la vie aussi compliquée que possible. »
1. Ils ont profité des disqualifications de l’Espagne, de la Roumanie et de la Belgique, coupables d’avoir aligné des joueurs non éligibles lors des éliminatoires (zone Europe).