Nice-Matin (Cannes)

Un nouvel Euro débute

Brillants vainqueurs de leur poule avec cinq victoires en cinq matches, les Bleus de Laurent Tillie vont défier la Finlande, demain, pour ce premier match de la phase finale

- MATHIEU FAURE

Laurent Tillie craignait ce premier tour. Non pas pour la qualificat­ion car il fallait terminer dans les quatre premiers d’une poule de six, mais pour la suite de la compétitio­n. Terminer premier offrait aux Bleus le « luxe » de ne croiser les ogres Polonais et Russes qu’au Final Four disputé à Paris. Avec Earvin Ngapeth et Trévor Clévenot sur la touche pour les trois premiers matches, la « Yavbou Team » a débuté son Euro sans deux artificier­s majeurs. Mais le stress a laissé place à une démonstrat­ion collective. Les Bleus ont fait un sansfaute (5 matches, 5 victoires), ne laissant qu’un set en route, aux Italiens, lors de la finale du groupe remportée par les Bleus (3-1). Mieux, l’insoucianc­e semble être revenue et le jeu français, à l’image du fantasque Julien Lyneel, a fait des merveilles. Pour le moment, tout semble fonctionne­r. Benjamin Toniutti, le capitaine aux 300 sélections, trouve ses centraux dans un fauteuil, Stéphen Boyer prend ses responsabi­lités au poste de pointu (l’équivalent de l’avant-centre au football) et les bases du jeu collectif - service, réception, bloc - sont maîtrisées. Du coup, voilà cette équipe de France, qui vient de récupérer Earvin Ngapeth, gonflée à bloc pour le début des matches couperets à Nantes.

Au programme, la Finlande équipe joueuse et atypique mais seulement 4e du groupe C. Les Bleus voient déjà plus loin puisqu’en quart de finale, ils pourraient de nouveau retrouver l’Italie vice-championne olympique, mardi, à Nantes. En attendant, tout va bien puisque le public répond massivemen­t (les matches des Bleus ont connu un franc succès à Montpellie­r) et la bande à Laurent Tillie s’est libérée d’une certaine pression. Reste maintenant à confirmer les bonnes choses aperçues durant ce premier tour car, à partir de maintenant, chaque match est éliminatoi­re.

« On a neuf finales à jouer » disait Laurent Tillie avant le premier match contre la Roumanie. Il en reste quatre pour espérer remporter cet Euro à domicile. Et à en croire les propos du patron Ngapeth, mercredi soir, les Bleus sont remontés : «On oublie tout ce qu’on a fait jusque-là car on n’a tout simplement rien fait. On reste dans notre bulle. Si on est éliminé avant le dernier carré, on aura l’air fin ». Première étape, la Finlande.

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Ménagé durant les trois premiers matches pour une douleur intercosta­le, Earvin Ngapeth a retrouvé les parquets contre la Bulgarie mais surtout l’Italie où il a terminé la rencontre avec  points au compteur. (Photo AFP)

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