La fibre, pas assez rapide ?
Une réunion a rassemblé riverains, élus et responsables d’Orange pour évoquer l’arrivée du très haut débit. Et, visiblement, la date de livraison complète et définitive ne fait pas que des heureux
Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ? Les optimistes se réjouiront de l’arrivée de la fibre dès l’année prochaine, les pessimistes regretteront que la promesse soit que toute la commune ne soit couverte qu’à la fin 2022. « Même si notre objectif reste fin 2021 » tempère Laurent Londeix, le délégué régional d’Orange, l’opérateur chargé de la mission. Plus de 2 400 foyers ont été recensés sur la commune. Sur le papier, plutôt sur la toile en l’occurrence, le schéma paraît simple : mettre en place un noeud de raccordement, à Grasse et au Rouret, puis, à partir de ce noeud, installer des armoires de rue – sept pour la commune de Châteauneuf. C’est à partir d’elles que partiront les raccordements aux logements. Six armoires sont déjà opérationnelles, dès lors, les premiers clients seront desservis en septembre de l’année prochaine. « Aux habitants d’immeubles de se rapprocher de leur syndic pour demander le raccordement. Dès lors, nous pourrons installer les points de branchement en face de chaque logement et le client pourra sélectionner le fournisseur d’accès internet de son choix. »
« Fin , ce n’est pas acceptable »
Pressés par le public et par le maire, les responsables d’Orange n’ont pas été en mesure d’indiquer quels seront les premiers secteurs concernés.
Pour Patrick Lecoy, de l’association de protection des sites de Châteauneuf, le compte n’y est pas : « Dans la plaine, nous avons un très faible débit ; nous avons de plus en plus de télétravail et pour nous, faire de la visioconférence relève encore de la science-fiction. Fin 2022, ce n’est pas acceptable. »
Laurent Londeix s’est engagé à regarder la situation de plus près. « Dans ces quartiers, les travaux sont plus compliqués et plus longs mais dans le même temps, notre option est de favoriser les quartiers à faible débit. Il faut trou un équilibre entre rapidité et faisabilité. »
« Ne pas être schizophrène »
Revenant sur les problèmes de téléphonie, Emmanuel Delmotte en a profité pour régler quelques comptes. « Il ne faut pas être schizophrène, indique le maire. Car, d’un côté, les gens se plaignent sur le débit de la téléphonie et de l’autre côté, dès qu’il y a le projet d’installation d’une antenne, une association se monte et on va au tribunal. Il faut une responsabilité collective sur ce sujet. »
■ Un site est dédié au suivi du déploiement : reseaux.orange.fr