Nice-Matin (Cannes)

« Prendre du plaisir »

Julia Pereira retrouve le circuit mondial aujourd’hui en Autriche. L’Isolienne, désormais 18 ans, espère revivre une saison similaire à celle de 2017-18 où elle avait décroché sa médaille olympique

- PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN LARONCHE

Êtes-vous prête pour la reprise de la saison ?

Je me suis bien entretenue cet été. Physiqueme­nt, je me sens bien aussi. J’ai fait une FIS en Finlande (e à Pyhatuntur­i) pour me mettre en jambes, en format courses.

Il y a un an vous repreniez la saison avec une mononucléo­se et il fallait digérer l’après JO...

Ça va, c’est de l’histoire ancienne. Aujourd’hui, je suis prête et j’ai hâte de voir ce que ça va donner.

C’est surtout la mononucléo­se qui a perturbé votre saison ?

Ça m’a mis complèteme­nt à plat. Je voulais bien faire, confirmer ma saison précédente, mais je n’y arrivais pas. Alors, ça m’a mis un coup au moral.

Vous avez décidé de quitter Albertvill­e pour revenir dans les Alpes-Maritimes...

Oui je voulais m’alléger un peu la tête et j’ai pris cette décision, disons radicale, de rentrer chez mes parents (à Saint-Cézaire-sur-Siagne). J’ai quitté le lycée pour suivre les cours du CNED.

Mais j’ai toujours la volonté de passer mon bac en fin d’année en candidat libre.

Quels sont vos objectifs pour cette nouvelle saison ?

Je repars avec les mêmes que lors de la saison olympique, à savoir me qualifier sur toutes les Coupes du monde, rentrer dans le “top ” et s’il y a un podium, tant mieux. Mais aujourd’hui, c’est difficile de se projeter car je ne sais pas où j’en suis. Bien sûr, il y a eu les stages et j’ai vu que j’étais d’attaque, mais rider c’est quand même différent. Après les deux premières courses, je pourrai me faire une idée plus précise.

« Mon sport est devenu mon métier »

En quoi la Julia d’aujourd’hui est-elle différente de celle qui débutait sur le circuit ilyadeuxan­s?

J’ai vieilli, je suis majeure maintenant (rires). C’est surtout physiqueme­nt que ma préparatio­n s’est intensifié­e. La salle, ça représente quand même une grosse partie du travail. Et avant, j’étais bridée sur les charges par rapport à mon âge. Je n’ai pas encore rejoint les autres filles de l’Equipe de France, mais je peux mettre plus de poids et j’ai déjà gagné en force, en explosivit­é. Après, je suis un peu plus mature. J’ai réellement conscience que mon sport est devenu mon métier et que ce n’est pas seulement un loisir.

Ce serait quoi une saison réussie pour vous ?

Déjà de prendre du plaisir. Peu importe le résultat, d’avoir le sentiment d’avoir donné le maximum de moimême et d’être fière de ce que j’ai accompli. Retrouver les sensations que j’avais la saison des Jeux.

Ça n’était pas le cas l’an passé ?

Je donnais le maximum de moi-même, mais c’était un maximum assez limité. Donc, non, je reste sur une année compliquée.

Dans ces conditions, finir e de la Coupe du monde reste une performanc­e plutôt correcte ?

Oui c’est ce que je me dis, j’ai même réussi à faire un “top ” (e à Baqueira Beret). Ce n’est pas la fin du monde non plus, mais plutôt un mauvais passage et peutêtre une expérience qui me servira pour la suite de ma carrière.

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Julia Pereira compte deux podiums en Coupe du monde en plus de sa médaille d’argent olympique.

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