Les stations, un enjeu de territoire
En ce début de saison, la neige est d’ores et déjà au rendezvous. Avec des chutes abondantes qui ont permis aux stations de se constituer une confortable sous-couche et, parfois, d’anticiper leur ouverture. Comme La Colmiane qui a « rallumé » ses remontées dès le novembre dernier. Pour une courte journée certes, mais cela n’était plus arrivé depuis les années quatre-vingt ! Isola s’est même retrouvée, le temps de ce week-end de tempête, coupée du monde en raison d’un fort risque d’avalanche.
L’hiver est bien là ! Au grand bonheur des passionnés de glisse qui n’ont donc que l’embarras du choix. Dans les Alpes-Maritimes, pas moins de quinze stations s’offrent à eux à seulement une petite heure de route du littoral. La Côte d’Azur, ce n’est pas seulement le soleil, la mer et les palmiers. C’est aussi une destination neige et montagne de plus en plus prisée. Grâce notamment à une politique volontariste de développement et d’investissements conduite ces dernières années par le conseil départemental en partenariat avec les communes concernées, les communautés d’agglomération et les syndicats mixtes d’exploitation des stations.
milliard d’euros de retombées économiques
Première destination touristique de France après Paris, la Côte d’Azur accueille chaque année millions de visiteurs… Mais pas seulement en été. Près de % d’entre eux programment en fait leur séjour entre les mois de novembre et de mars. Et les sports d’hiver génèrent, à eux seuls, deux millions et demi de nuitées chaque saison.
La montagne est donc, incontestablement, source de richesse avec emplois induits et un milliard d’euros de retombées directes et indirectes dans les Alpes du Sud ! Une manne que le Département entend bien préserver. Au sens propre du terme. Car, ce qui fait l’attractivité du moyen et du haut pays maralpin, c’est avant tout sa beauté et son authenticité.
Il y a près de ans, le Chevalier Victor de Cessole, alpiniste niçois, en fut le découvreur. Ainsi débuta l’histoire des sports d’hiver sur la Côte d’Azur. A Beuil notamment où la toute première compétition internationale de descente et de saut à ski réunit, en , la bagatelle de personnes. La Colmiane fut, quant à elle, la première station à s’équiper d’une remontée mécanique individuelle par luges au tout début des années trente. Décennie au cours de laquelle fut également créée Auron.
Après guerre, le conseil général inaugure même trois classes de neige pour encourager et démocratiser la pratique des sports d’hiver.
millions d’euros investis
Aujourd’hui encore cette collectivité, rebaptisée conseil départemental, procède chaque année à des investissements conséquents dans les stations. Cette année encore ce sont , millions d’euros qui vont être injectés dans l’économie de montagne par le Département. Le montant global des financements alloués aux syndicats mixtes qui gèrent les stations des AlpesMaritimes depuis culmine à millions d’euros. La part contributive de la collectivité départementale à ces structures peut atteindre jusqu’à % et ne descend jamais en dessous de %.
Cet effort financier considérable sert évidemment à financer l’aménagement des pistes et les équipements des stations. Parmi les réalisations phares de ces dernières années on peut citer le télésiège Dreccia à Valberg, la retenue collinaire et l’optimisation des enneigeurs de la Colmiane, le stade pédagogique pour le biathlon du Boréon, la réalisation d’un réseau de neige de culture sur les Dollines à Gréolières, le remplacement du télésiège des Buisses à Roubion, l’équipement « forfait mains libres » des stations du Mercantour, ou encore la construction d’un télésiège places à Auron et le déploiement de la fibre optique à Isola ... Car les investissements consentis par le Département ne servent pas qu’aux skieurs. L’objectif affiché de cette collectivité est d’inciter les stations à diversifier leurs activités y compris en été. Ainsi sont nés la tyrolienne géante de La Colmiane, le nouveau centre thermal de Roquebillière - Berthemont, le Vesubia Mountain Park...
De quoi renforcer l’attractivité des sommets maralpins tout au long de l’année.