Nice-Matin (Cannes)

Comment Emilie,  ans, cherche l’âme soeur

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Veuve depuis une douzaine d’années, elle est inscrite depuis trois ans chez Fidelio et Corinne « très affable et honnête dans ce qu’elle fait » ,lui a déjà présenté quelqu’un. « Aujourd’hui, ce n’est plus comme avant », explique Émilie. « Fini les hommes plus âgés. Les femmes en veulent un plus jeune, ce qui leur donne sans doute le sentiment d’avoir la patate… »

C’est ce qu’elle a fait. Avant de rejoindre le réseau Fidelio, elle avait rencontré un homme, de dix ans son cadet. « Physiqueme­nt, c’est moi qui faisais plus jeune… » Tout allait bien. « Nous avons fait connaissan­ce, nous sommes sortis, nous sommes allés danser, nous allions au restaurant de temps en temps. Jusqu’à ce que je m’aperçoive de son addiction ; cet homme buvait. » « Je l’ai éloigné avec beaucoup de délicatess­e. Je ne voulais pas tomber dans un système qui m’aurait rendue malheureus­e. » Fin de l’histoire au bout de huit mois. Et début d’une autre, plus longue, cette fois par l’intermédia­ire de l’agence. « J’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée voir Corinne qui m’a mis en relation. » Cette fois, trois ans à deux, mais une nouvelle séparation. En douceur. Malgré tout, Émilie veut y croire. « Il y a forcément des gens bien qui ont envie de faire un bout de chemin. » Elle attend donc qu’un autre « profil » lui correspond­e. Ses critères sont ouverts. « Quelqu’un de jovial, équilibré, qui recherche une compagne pour partager, entrer peut-être dans le cercle d’une famille. »

Émilie ne le nie pas : «Audépart, il y a toujours une petite appréhensi­on. On ne sait pas sur qui l’on va tomber, on se fait des tas d’idées, on imagine des choses qui n’existent pas. On finit par douter de tout, alors qu’il faut faire confiance à la vie. Quelqu’un vous attend ! » Plus on avance en âge, plus on a de tendresse à donner, croit-elle. Une façon de « s’accrocher à ce qui est beau, parce que nous avons tous besoin d’amour. »

Ses enfants vivent au bout du monde. Elle ne fait pas état de ses démarches : «Une maman, c’est une maman. » Mais leur a fait rencontrer ses précédents compagnons et leur présentera celui qu’elle rencontrer­a. « Eux sont loin, mais moi, je vis aussi. »

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Mon courage à deux mains”

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