Après la TV, Adeline Blondieau en mode BD à Saint-Raphaël
Son visage vous est peut-être familier. Et pour cause, entre 1996 et 2007, elle interprète “Caroline Drancourt”, l’un des rôles principaux de la série Sous le soleil. Mais ce weekend c’est la scénariste de bandes dessinées et de livres illustrés qui a posé ses valises à Saint-Raphaël à l’occasion du Festival de la bande dessinée et de la jeunesse.
Quelle différence y a-t-il entre l’écriture TV et BD ?
Quand on produit une série, il y a un budget à respecter et celui-ci limite les possibilités. Quand vous faites une bande dessinée, vous pouvez mettre autant d’hélicoptères et de cascades que vous voulez.
Passer du monde de la TV à celui de la BD, est-ce compliqué ?
Pas mal de gens venant d’autres médias se sont essayés à la bande dessinée : Laurent Gerra ou Frédéric Beigbeder pour ne citer qu’eux. Je pense que pour le faire sincèrement, il faut vraiment aimer la bande dessinée et être soimême lecteur de BD. Certains l’ont fait parce qu’ils pensaient que ça pouvait rapporter ou parce que ce serait facile… mais ce n’est pas le cas.
C’est par amour de la bande dessinée que vous êtes tombée dedans ?
Oui ! J’étais comédienne et je bossais beaucoup. Ce n’est pas l’aspect financier qui m’a attiré, mais bien la passion et l’envie.
Comment ça s’est passé ?
C’est une opportunité que j’ai eue. En j’ai co-écrit un “scénar” avec Éric Summer, réalisateur de Sous le soleil et on l’a fait lire à un auteur de BD. Il nous a conseillé de le présenter aux éditions Soleil ,ceque nous avons fait. Dès le er rendez-vous, on nous a proposé un contrat. On était tellement contents qu’on a tout de suite signé… sans trop le lire d’ailleurs. Et puis, on est partis pour quatre albums d’Angeline. Après ça, j’ai pu poursuivre au fil des dessinateurs que je rencontrais dans les différents salons de BD.
Est-ce que ça vous énerve quand on vous parle encore de « Sous le soleil ? »
Pas du tout. Parce que c’est la somme de tout ce que j’ai pu faire, mes expériences publiques et privées [Adeline Blondieau a été mariée à Johnny Hallyday N.D.L.R.] qui ont fait de moi la personne que je suis aujourd’hui.
C’est-à-dire ?
J’ai effectué un changement de vie. Avant je distrayais les gens, aujourd’hui, je les fais aller mieux avec des ateliers de sophrologie. En parlant de bienveillance aux gens, j’ai appris, aussi, à me regarder moi-même avec bienveillance.
Vous avez travaillé sur de la BD polar, de la BD humour et de la BD enfant. Quel style a votre préférence ?
La BD enfant ! J’aime travailler avec eux. C’est un public qui me charme. Ils sont ouverts à tout, ils ont des raisonnements plus directs, ils n’ont pas de filtre. J’aime parler à l’enfant… y compris celui qui reste présent dans l’adulte.
Est-ce que vos propres enfants vous inspirent pour l’écriture ?
Oui ! Ils participent même. Quand j’ai une idée de scénario, avec mes enfants on la teste, on la tord, on la maltraite pour voir si ça reste cohérent. D’ailleurs, c’est en procédant ainsi avec le concours de mon fils, Aïtor, et de sa classe que j’ai réalisé mon premier livre illustré. Mon travail n’est pas que personnel, c’est toujours un travail d’équipe...
Savoir +
Festival de la BD et de la jeunesse, jusqu’à ce soir 18 h 30, port Santa Lucia, 101 quai Commandant-le-Prieur à St-Raphaël. Entrée libre.