Nice-Matin (Cannes)

La cour des grands

Compétitio­n reine du football européen, la Ligue des champions reprend mardi avec les 8es de finale

- M. FAURE

Une obsession. Voilà ce qu’est devenue la Ligue des champions pour tous les grands clubs européens. Le PSG, qui court après son premier sacre malgré des moyens colossaux investis pour le Qatar, en rêve mais le club de la capitale n’est pas le seul. La Juventus Turin n’a plus soulevé la Coupe aux grandes oreilles depuis 24 ans, le Bayern Munich cherche à mettre fin à un septennat de disette alors que Manchester City, qui vient d’être exclu pour deux saisons de Coupe d’Europe par l’UEFA dans le cadre du fair-play financier, n’a jamais disputé la moindre finale en dépit de 1,8 milliard d’euros dépensés sur le marché des transferts depuis 2008 et l’acquisitio­n par un fonds d’investisse­ment d’Abu Dhabi. La C1 n’est pas qu’une affaire de riches, il faut un peu de chance, peu de blessures, un tirage parfois favorable et être capable de renverser des montagnes. L’an dernier, l’Ajax Amsterdam s’était offert la Juventus et le Real avant de perdre en demi-finale contre une improbable équipe de Tottenham portée par le triplé d’un Lucas Moura. C’est aussi ça, la Ligue des champions, des soirées folles où tout bascule sur un coup du sort. Les Parisiens, qui vont se frotter au BvB de Lucien Favre dès mardi en savent quelque chose, eux qui ont vu leur destin basculer - encore une fois - sur un détail contre Manchester United, la saison dernière, avec un penalty généreux accordé aux Anglais après recours à la VAR. Avant de débuter les premiers huitièmes de finales, il semble écrit que la finale du 30 mai à Istanbul est faite pour le tenant du titre Liverpool que rien ne semble arrêté. Derrière les Reds, des prétendant­s motivés (Bayern, Juve, Real) mais aussi des équipes portées par des forces de frappes offensives XXL mais souvent en difficulté­s mentales ses dernières saisons (PSG, City et Barcelone). Lyon, qui défiera la Juventus, ne vise pas la victoire finale mais aimerait contrarier le dessein de la bande à Cristiano Ronaldo car la C1 a cette magie particuliè­re. Celle qui, sur une double confrontat­ion, permet d’assister à des renverseme­nts de situation inédits et homériques. Après une phase de poule sans intérêt - comme tous les ans - on rentre enfin dans le vif du sujet. La meilleure compétitio­n de clubs reprends ses droits et ça va envoyer dans tous les sens.

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