Nice-Matin (Cannes)

La défaite au buzzer !

Désillusio­n pour Monaco, éliminé en demie par un Dijon survolté au terme d’un match fou...

- FRANÇOIS PATURLE

Le bourreau de la Roca Team s’est nommé Richard Solomon Alors qu’il restait 6 dixièmes à jouer (81-81), le pivot américain de la JDA s’est envolé sous le chapiteau de Disney. Un alley-oop digne de superman pour écraser le dunk de la victoire dijonnaise... Un épilogue électrique pour un choc qui a tenu toutes ses promesses et même plus, probableme­nt le plus beau match vu en Leaders Cup depuis sa création en 2013. Pour Monaco, trois fois titré à Disney, et qui perd son premier match en Leaders cup, l’épilogue est cruel, forcément. Avant ce tour de magie entre Axel Julien (à la passe) et Sulaimon, la Roca Team pensait avoir fait le plus dur, revenue du diable Vauvert pour annuler un débours de 6-pts à 38 secondes de la fin. Holston (Dijon) venait alors de rentrer un shoot arc-en-ciel inouï... Qu’à cela ne tienne, Anthony Clemmons répondait par un T3 bouillant dans le corner, Norris Cole faisait parler la classe en pénétratio­n puis Bost servait Cole ligne de fond pour l’égalisatio­n à 6 dixièmes de la fin ! En vain, donc... Sasa Obradovic n’ayant plus de temps-mort, Monaco a payé au prix fort son erreur de marquage - Yeguete glissant au sol - sur la dernière combinaiso­n foudroyant­e de la JDA... Un match de dingue au pays de Mickey qui a vu la JDA shooter à 12/24 à 3points... Même le pivot Richard Solomon, pas un habitué du genre, a fini avec un 3/3 derrière la ligne primée qui en dit long sur la réussite dijonnaise du soir.

« Incroyable »

Monaco, en tête à la pause (47-42), pensait pourtant tenir son affaire en main (5142, 21e). Solidement portée par son trio de meneurs (Bost, Clemmons, Cole) et par l’activité coutumière de J.J O’Brien, la Roca Team parvenait à compenser les assauts de la JDA. Mais l’ASM semblait alors tomber dans le dur au plan physique et Yakuba Ouattara, contrairem­ent à la veille face à Nanterre, échouait à assommer la JDA à 3-pts. Au contraire, Dijon se mettait à y croire de plus en plus et prenait les commandes à la fin du QT3 par l’inévitable Rasheed Sulaimon, auteur de 23 points (5860). Le micro-meneur David Holston, chaud comme la braise, signifiait même un + 7 pour Dijon (58-65). A l’énergie, Monaco ne renonçait pas, O’Brien et Bost grappillai­ent comme ils pouvaient... Tout devait finalement se jouer sur un détail, ou un trait de génie en l’occurrence.

« C’était un match complèteme­nt fou, incroyable, c’est pour cela que l’on joue au basket », a commenté Richard Solomon, l’homme du dernier geste. Pour la Roca Team, l’heure est au retour sur terre. En attendant le come-back de Paul Lacombe et l’arrivée d’un renfort de taille à l’intérieur, Monaco va se concentrer sur ses prochaines échéances (notamment la venue de Kazan en EuroCup le 4 mars). Le championna­t et l’EuroCup restent les grands objectifs du club du Rocher.

 ?? (Photos Manu Vitali Dir/Comm) ?? Lutte acharnée au rebond. Ce Monaco-Dijon a proposé du grand spectacle avec un scénario dur à avaler pour Monaco, piégé et battu à la dernière seconde.
(Photos Manu Vitali Dir/Comm) Lutte acharnée au rebond. Ce Monaco-Dijon a proposé du grand spectacle avec un scénario dur à avaler pour Monaco, piégé et battu à la dernière seconde.

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