« Conserver la pole position »
Heureux de présider à la destinée de la première région de France, dont les meilleurs chasseurs de chrono ont été récompensés hier au Castellet, Rémi Tosello entend maintenir le cap
Certains ne changent pas une équipe qui gagne. Lui ne modifie pas une fête de famille qui plaît. Ainsi, hier, Rémi Tosello a encore réuni les « pointures » du sport auto régional au circuit Paul-Ricard, écrin très apprécié de la remise des prix de la Ligue Paca pour la cinquième année de suite. L’occasion de faire un bref tour d’horizon avec celui qui tient les commandes... et ne compte pas les lâcher de sitôt. La parole est au président !
Rémi, vous dirigez l’ASA Grasse depuis vingt ans. Comptez-vous durer aussi longtemps à la tête de la Ligue Paca ?
Et pourquoi pas ?
Pour l’instant, la seule certitude, c’est qu’au bout de ma huitième année, fin , je briguerai un troisième mandat. Votre question tombe à pic, je viens justement de l’annoncer ce matin (hier) lors de l’assemblée générale.
Comment se porte notre région ?
Toujours bien puisqu’elle reste en tête devant RhôneAlpes, avec licenciés. Côté calendrier, on continue à faire le plein.
Il y a plus d’épreuves chez nous qu’ailleurs, où que ce soit. Enfin, si Sébastien Ogier et Julien Ingrassia n’ont pas coiffé une septième couronne d’affilée en WRC, de nombreux ambassadeurs se sont adjugé titres et trophées, en France et audelà. Je pense notamment à Théo Pourchaire, Vincent Landais (le copilote du Corse Pierre-Louis Loubet, champion WRC, ndlr), Hugo Margaillan, Pauline Dalmasso, Philip Giordanengo, Frédéric Rouvier, les frères JeanBaptiste et Mathieu Franceschi, sans oublier Terence Callea, le lauréat azuréen de l’opération Rallye Jeunes.
Votre priorité numéro en ?
Conserver la pole position. Cela suppose que nos trois rallyes phares (Antibes, Var et Terre du Haut-Var) tiennent leur rang. Que la courbe du nombre de pratiquants progresse encore. Il faut aussi oeuvrer pour rajeunir la moyenne d’âge des commissaires, maillons indispensables de la chaîne que chaque organisateur peine de plus en plus à réunir.
Certains habitants de communes du haut pays niçois dénoncent le trop grand nombre de rallyes perturbant la circulation, entre autres nuisances. Les entendez-vous ?
Oui, bien sûr que j’entends leur colère. Je comprends les riverains gênés. Moi, je pointe du doigt les épreuves sauvages qui allongent la liste chaque année. Parce que, vous le savez, tout le monde veut passer au Turini ! Fort logiquement, les courses importantes doivent être privilégiées : Monte-Carlo et Antibes. Pareil pour les rallyes régionaux portant le label FFSA qu’organisent l’ASAC de Nice et l’ASA BTP. Concernant le reste, je le dis haut et fort : stop !
Il faut assainir.
Une rumeur insistante évoque la possible installation du Rallye de France dans les AlpesMaritimes ou le Var. Cette piste est-elle vraiment à l’étude ?
Ma seule certitude actuelle, c’est que je ne suis au courant de rien. Aucun projet de ce genre n’a été porté à ma connaissance jusqu’à maintenant. Lors de mon dernier déplacement à Paris, au siège de la Fédération, voilà deux semaines, le président (Nicolas Deschaux) m’a juste confirmé qu’il s’occupait du dossier, sans plus de précision. Bâtir une course de toutes pièces pour remplacer le Tour de Corse, ça me paraît très complexe, surtout dans la perspective d’un retour à court terme, en ou . Donc il faut s’appuyer sur une épreuve existante. Antibes ? Var ? LyonCharbonnières ? Ailleurs ? Pour moi, le mystère demeure entier...