Livres précieux
Le 22 février, de rares livres et manuscrits anciens sont mis en vente à Monaco, dont un inventaire des bijoux de la Couronne
Les amateurs de littérature vont être comblés. Le 22 février, l’Hôtel des Ventes de Monte Carlo organise des enchères de manuscrits, livres anciens et littérature des XIXe et XXe siècles. Plusieurs ouvrages rares sont proposés à cette occasion. Parmi eux, un ensemble de documents rédigés par un certain Pierre François Pellerin de Chantereine (17301811) devrait attirer les amoureux d’Histoire.
En 1791, cet inspecteur en chef du garde-meuble de la Couronne sous Louis XVI a dressé un inventaire manuscrit des biens conservés au Garde-Meuble national. On y découvre les différents tableaux et bronzes de la royauté, avec leurs estimations. Surtout, y sont consignés les bijoux de la Couronne un an avant leur vol en septembre 1792, où plus de 9 000 pierres furent dérobées. Les noms de diamants célèbres sont indiqués, comme le Régent, un diamant blanc de 140,5 carats découvert en Inde en 1698 et utilisé par Louis XVI pour son sacre ; le grand Diamant bleu de la Couronne, retaillé après son vol pour devenir le diamant Hope, et actuellement exposé au Museum de Washington ; ou encore, le Sancy, une pierre de 55,23 carats, autrefois porté par Marie-Antoinette et aujourd’hui propriété du Louvre. L’ensemble du lot est estimé entre 4 000 et 6 000 € .La vacation disperse également la superbe bibliothèque d’un amateur de littérature. Balzac, Zola, Flaubert, Maupassant, Apollinaire, Flaubert… un exceptionnel ensemble d’oeuvres d’écrivains français en éditions originales est proposé à des prix abordables. Plusieurs ouvrages comportent des notes écrites de leurs auteurs, comme cet exemplaire de « Lucile de Chateaubriand, ses contes, ses poèmes, ses lettres, précédés d’une étude sur sa vie » d’Anatole France, édité en 1879 et estimé entre 500 et 600 €. L’écrivain le dédicace en page de garde « À mon cher et excellent maître, Théodore de Banville ». Parmi les lots phares de la vente se trouve également une édition originale de La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette, imprimé en 1678 (10 000 – 15 000 €), ou une rarissime première édition de la Divine Comédie de Dante Alighieri, imprimé à Florence en août 1506 par les Giunta, une célèbre famille de libraires-imprimeurs de la Renaissance. Un ouvrage de belle qualité, évalué entre 15 000 et 25 000 €.