La Trinité : des gendarmes insultés et menacés
Le contrôle des mesures de confinement a tourné au vinaigre samedi soir à La Trinité. Anis B., 25 ans présente une attestation au nom d’un tiers domicilié à Saint-Laurent-du-Var. Il dit ne pas avoir de papiers d’identité.
Les gendarmes décident alors de l’emmener à la gendarmerie toute proche pour vérifier ses dires. Anis B. se montre de plus en plus agressif, selon deux jeunes gendarmes du Peloton de surveillance et d’intervention. Il tente d’asséner un coup de coude à l’un d’eux, insulte, menace, tente de prendre la tangente. Il finit en garde à vue et urine dans sa cellule. Il est poursuivi hier en comparution immédiate pour rébellion et violences. Son casier judiciaire lourd de huit mentions ne plaide pas en sa faveur. Clémence Bravais, procureure, soupire : « Encore un contrôle qui tourne mal. Monsieur n’avait aucune raison valable de sortir. » La magistrate estime que le prévenu est en récidive de violences : elle requiert quinze mois dont six mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans. En défense, Me Sophie Jonquet note qu’en droit, il paraît difficile de pouvoir cumuler la rébellion, qui est par définition une résistance violente, et des violences. L’avocat insiste par ailleurs sur «ladépendance alcoolique » très ancrée de son client. Le tribunal requalifie le délit en tentative de violence et rébellion. Il inflige au prévenu un an de prison dont huit mois à effectuer immédiatement et 300 € d’amende. Anis B. doit indemniser les deux gendarmes outragés et se soigner. Sinon, les quatre mois avec sursis seront révoqués.