. Le klaxon comme le vélo

Dans les petites communes du moyen pays, le choc du retour à la vie « normale » est plus souple. A Contes , la Turbie, Peille ou encore à Bouillon, l’avant et l’après se ressemblent comme deux gouttes d’eau, comme en témoigne la boulangère de la place centrale de Contes : « Les épiceries, les boulangeries sont restés ouvertes, du coup, vu qu’on n’a pas de Sephora ici, la journée n’a pas été si différente qu’elle d’hier. En plus c’est un lundi. Bon d’accord un très gros lundi. Les gens du village avaient grave besoin d’être dehors. Je l’avais pas prévu à ce point, du coup j’ai plus rien à vendre », rit-elle.

De retour à Nice, en descendant par le quartier Saint-Roch, un match de foot clandestin se joue sur un terrain de mini-foot. Ils sont six dont un goal volant… Il fallait bien ça pour faire le mur et pouvoir taper dans le cuir après s’être brûlé la rétine à force de sessions vidéo de Fifa . Les oiseaux chantent encore assez fort, mais la ville a repris son murmure mécanique.

Les sangliers oseront-ils encore venir flâner nuitamment sur la Croisette ? Rien n’est moins sûr. Boulevard Gambetta, à Nice, le premier mini-embouteillage du jour  de l’après se forme. Exemplaires et pédagos, les municipaux prennent le temps d’expliquer que les sens de circulation ont été modifiés il y a quelques jours, que le boulevard est désormais réservé aux vélos et aux bus. Ces trésors de diplomatie n’empêchent pas un mini concert d’avertisseurs. Eh oui, le klaxon au volant, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas !