Cap a rouvert, les clients au rendez-vous
Pour certains, déconfinement a rimé avec shopping. Désormais, la distance, les masques et le gel sont les mots d’ordre dans les centres commerciaux. Nice-Matin a pris le pouls à
Merci de respecter la distanciation sociale » ,entonne les haut-parleurs de Cap 3 000. En cette première matinée de déconfinement, le shopping a pris une tout autre forme. À l’entrée, du gel hydroalcoolique est mis à disposition. Des flèches indiquent la marche à suivre. Dès 11 heures, hier matin, les clients ont afflué petit à petit. Si la jauge limitée à 5 600 personnes maximum – contre 25 000 personnes en semaine et 50 000 le week-end avant la crise sanitaire – n’a pas été dépassée, l’affluence était bonne. Un logiciel de comptage à l’entrée contrôle le nombre de personnes qui pénètrent dans le centre commercial laurentin.
«Onnevapas rester longtemps »
Chaque client était muni d’un masque. Mesure obligatoire pour entrer.
« Les gens ont peur de sortir. On a tout mis en place pour que la sécurité de chacun soit assurée », témoigne la responsable de la boutique Chevignon. Ici, seul les vendeuses touchent les vêtements. Les cabines sont désinfectées avant et après l’essayage, les habits passés à la vapeur. « C’est important de tout désinfecter devant les clients pour qu’ils voient qu’on respecte les mesures », ajoute Maria Giordano.
Au premier étage, Sarah et Ines sont venues en sachant quoi acheter. Désormais, l’heure À Cagnes-sur-Mer, Polygone Riviera rouvrait également ses portes hier matin. Même constat qu’à Cap , le temps n’était pas au lèche-vitrines. Les clients ont foncé dans leur enseigne préférée. La pluie n’aidant pas ce centre commercial à ciel ouvert…
« Plus de % des enseignes autorisées à reprendre une activité sont désormais ouvertes et nous compterons % des enseignes d’ici la fin de cette semaine », a indiqué le directeur, Hugo n’est plus au flânage. « On ne va pas rester longtemps. Je ne pense pas que ce soit une prise de risque. Il y a du gel, tout le monde porte un masque, on ne se croise pas. » Encore faut-il voir les autocollants au sol. « Oui je les ai vus, parce qu’un agent m’a indiqué que j’étais à contresens », sourit (derrière son masque) Gabrielle, venue acheter un cadeau d’anniversaire pour sa fille.
Dans les allées, il y avait aussi celles qui étaient en manque de shopping. Comme Margot et Lisa, paquets Sephora à la main : « On a fait le stock de maquillage. C’est pour le plaisir, on en avait besoin ! Et là, on attend 14 heures que Zara ouvre. »
Esthéticiennes et coiffeurs prisés
Et puis, il y avait ceux qui ont pris un temps pour se refaire une beauté.
« J’attends pour un soin esthétique », confie Maliko, infirmière de 25 ans. Comme plusieurs autres, la Cagnoise a fait la queue devant Body minute. À quelques mètres de là, les touffes de cheveux se sont entassées sur le sol chez un coiffeur. « On était très attendu », plaisante Christophe, le responsable de l’enseigne Jean-Louis David. Pas de file d’attente mais un emploi du temps complet pour les deux prochaines semaines : « Aujourd’hui, on va prendre huit clients. On fait un démarrage progressif. »