Nice-Matin (Cannes)

Cap   a rouvert, les clients au rendez-vous

Pour certains, déconfinem­ent a rimé avec shopping. Désormais, la distance, les masques et le gel sont les mots d’ordre dans les centres commerciau­x. Nice-Matin a pris le pouls à

- ALICE DAVID adavid@nicematin.fr

Merci de respecter la distanciat­ion sociale » ,entonne les haut-parleurs de Cap 3 000. En cette première matinée de déconfinem­ent, le shopping a pris une tout autre forme. À l’entrée, du gel hydroalcoo­lique est mis à dispositio­n. Des flèches indiquent la marche à suivre. Dès 11 heures, hier matin, les clients ont afflué petit à petit. Si la jauge limitée à 5 600 personnes maximum – contre 25 000 personnes en semaine et 50 000 le week-end avant la crise sanitaire – n’a pas été dépassée, l’affluence était bonne. Un logiciel de comptage à l’entrée contrôle le nombre de personnes qui pénètrent dans le centre commercial laurentin.

«Onnevapas rester longtemps »

Chaque client était muni d’un masque. Mesure obligatoir­e pour entrer.

« Les gens ont peur de sortir. On a tout mis en place pour que la sécurité de chacun soit assurée », témoigne la responsabl­e de la boutique Chevignon. Ici, seul les vendeuses touchent les vêtements. Les cabines sont désinfecté­es avant et après l’essayage, les habits passés à la vapeur. « C’est important de tout désinfecte­r devant les clients pour qu’ils voient qu’on respecte les mesures », ajoute Maria Giordano.

Au premier étage, Sarah et Ines sont venues en sachant quoi acheter. Désormais, l’heure À Cagnes-sur-Mer, Polygone Riviera rouvrait également ses portes hier matin. Même constat qu’à Cap , le temps n’était pas au lèche-vitrines. Les clients ont foncé dans leur enseigne préférée. La pluie n’aidant pas ce centre commercial à ciel ouvert…

« Plus de  % des enseignes autorisées à reprendre une activité sont désormais ouvertes et nous compterons  % des enseignes d’ici la fin de cette semaine », a indiqué le directeur, Hugo n’est plus au flânage. « On ne va pas rester longtemps. Je ne pense pas que ce soit une prise de risque. Il y a du gel, tout le monde porte un masque, on ne se croise pas. » Encore faut-il voir les autocollan­ts au sol. « Oui je les ai vus, parce qu’un agent m’a indiqué que j’étais à contresens », sourit (derrière son masque) Gabrielle, venue acheter un cadeau d’anniversai­re pour sa fille.

Dans les allées, il y avait aussi celles qui étaient en manque de shopping. Comme Margot et Lisa, paquets Sephora à la main : « On a fait le stock de maquillage. C’est pour le plaisir, on en avait besoin ! Et là, on attend 14 heures que Zara ouvre. »

Esthéticie­nnes et coiffeurs prisés

Et puis, il y avait ceux qui ont pris un temps pour se refaire une beauté.

« J’attends pour un soin esthétique », confie Maliko, infirmière de 25 ans. Comme plusieurs autres, la Cagnoise a fait la queue devant Body minute. À quelques mètres de là, les touffes de cheveux se sont entassées sur le sol chez un coiffeur. « On était très attendu », plaisante Christophe, le responsabl­e de l’enseigne Jean-Louis David. Pas de file d’attente mais un emploi du temps complet pour les deux prochaines semaines : « Aujourd’hui, on va prendre huit clients. On fait un démarrage progressif. »

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Une personne toutes les trois marches sur l’escalator, des affiches sur chaque vitrine indiquant le nombre de personne maximum autorisées : voici le nouveau visage du shopping en cette période de déconfinem­ent. (Photo Dylan Meiffret)
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