Nice-Matin (Cannes)

Olivier Sassi quitte la tête de l’EPA Nice Eco-Vallée

Le directeur général de l’établissem­ent public d’aménagemen­t quittera son poste en juin

- Recueilli par YANN DELANOË

Olivier Sassi, directeur général de l’établissem­ent public d’aménagemen­t (EPA) Nice Eco-Vallée, quittera son poste au mois de juin. Une décision qui est la sienne, pour « une autre aventure profession­nelle » ,maisquia surpris, tant il a, depuis 11 ans, participé à la grande métamorpho­se de l’Ouest de Nice. Entré à l’EPA en septembre 2009, il est d’abord directeur du développem­ent et des projets, avant d’être nommé directeur général adjoint en 2014. Puis de devenir directeur général en août 2017. De la friche à l’écoquartie­r, retour sur sa vision d’une décennie de transforma­tions urbaines à Nice Méridia et au Grand Arénas, notamment.

Pourquoi ce départ ?

C’est une décision qui n’est pas évidente car ça fait  ans que je travaille pour l’EPA… Je suis passionné par le projet, par le territoire, attaché à l’équipe, aux élus avec lesquels nous avons eu des relations franches et constructi­ves. Mais j’ai eu une opportunit­é d’évolution profession­nelle. Ce sera quelque chose de très différent dans un autre secteur mais toujours lié à l’intérêt général, et toujours dans le départemen­t. Je n’en dis pas plus pour l’instant…

Vos plus grandes satisfacti­ons à l’EPA ?

Ce qui a été le plus important pour moi, c’est tout ce qui touche à la vie de nos concitoyen­s…

J’ai vu les débuts, les réflexions, les efforts qui ont été faits, et la concrétisa­tion des premiers projets : l’arrivée de la vie, des emplois…   emplois ont été créés dans l’Eco-Vallée en  ans ! L’université qui s’est implantée à Nice Méridia, la Métropole qui est venue avec son campus de l’apprentiss­age, la livraison de l’Imredd, nous aurons bientôt aussi notre premier parc… C’est une belle satisfacti­on.

Sans oublier tout ce qui a été fait en matière de transport par la Métropole grâce à l’arrivée du tramway, la gare multimodal­e de SaintAugus­tin, lieu de vie et de connexion entre les différents moyens de transport mais aussi entre les gens, les travailleu­rs, les habitants, les étudiants… C’était, par endroits, un territoire abîmé. Nous l’avons réparé, nous avons créé là un espace de vie et d’emploi. L’important c’est que ça continue, et que ça aboutisse.

Quelles difficulté­s avezvous eu à surmonter ?

Des difficulté­s, il y en a toujours quand vous faites de l’opérationn­el. Notre métier c’est de faire des projets complexes. Ce qui est complexe n’est pas difficile. On l’intègre. On s’adapte. C’est le métier qui veut ça. Il y a souvent des défis à relever parfois compliqués, mais c’est ce qui est passionnan­t… Je me souviens tout de même avoir eu des sueurs froides quand on a découvert des obus de la Seconde Guerre mondiale sur un chantier du Grand Arénas… (En novembre , en bordure de la route de Grenoble, NDLR). Ça s’est heureuseme­nt bien passé, mais nous n’en menions pas large !

Que reste-t-il à faire ?

Le but était de livrer assez vite des projets de première phase qui fonctionne­nt. Mais il y a encore du travail à faire ! Il faut terminer Nice Méridia, avec notamment l’institut de physique de

Nice qui doit s’installer avec un laboratoir­e d’envergure. L’institut des métiers doit être terminé, Et puis, bien sûr, il y aura le grand projet du Parc des expos… Il y a encore un gros boulot.

Il y a désormais tout un écosystème dans ce quartier avec des habitants et des entreprise­s : ça peut être une force de travailler avec eux pour construire le quartier de demain, comprendre comment améliorer leur quotidien. Il y a des entreprise­s qui ont misé – à l’époque – sur le quartier et qui sont aujourd’hui des références et qui vont attirer d’autres entreprene­urs, d’autres travailleu­rs, des services, des habitants… C’est aussi plus difficile car il faut intégrer cet écosystème dans les réflexions… Bref, encore de belles années de travail !

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