Mesures sanitaires, stocks élevés… Le grand défi du secteur du prêt-à-porter
Responsable de la boutique Caroll de Menton, Nelly Latrouitte a dû mettre en place de nombreuses mesures sanitaires. Notamment en ce qui concerne l’essayage des vêtements. « En effet, un produit essayé et non acheté doit être mis au minimum quatre heures en quarantaine et devra être passé à la vapeur – à plus de degrés – pour détruire toute trace de virus », explique-t-elle. Responsable de la boutique de lingerie Intimissimi, Camille a prévu de stocker les articles essayés et non achetés en réserve durant… heures.
« L’intersaison est foutue »
Un sacré casse-tête, donc, pour le secteur du textile. Autre problématique : écouler les stocks. Hier, Christophe Soriano, le responsable de la boutique Sienna Si By Sepia, affichait - % sur sa collection d’hiver et - % sur sa collection d’été. Afin d’attirer de nouveaux clients, Christophe Soriano participe également à l’opération de « promotions croisées » entre les commerçants et les restaurateurs de
() Menton et Roquebrune.
« J’espère que les acheteurs seront au rendez-vous. Si je ne vends pas de vêtements très vite, je risque de couler. » Car entre les charges, le loyer, le paiement des fournisseurs… le gérant a vu ses finances fondre comme neige au soleil. Même sentiment d’incertitude pour Stéphane Parenté, responsable de Menton Sport. « Pour moi, “l’intersaison” est foutue. Les gens pensent déjà à acheter des vêtements d’été. » Stéphane Parenté craint une perte de à % de son chiffre d’affaires. Autre interrogation du secteur du prêt-à-porter : le début des soldes d’été, initialement prévu le juin. Certains commerçants aimeraient que la date soit décalée et allongée afin de reconstituer leur trésorerie et d’assurer l’écoulement des stocks « printemps-été ». En cette journée de reprise, le secteur du textile était plongé dans l’incertitude.
1. Un achat dans un commerce participant donnera droit à une réduction dans un restaurant (en vente à emporter), et réciproquement. La liste est régulièrement actualisée sur la page « Aidons nos restaurateurs/commerçants ».