L’Union européenne incite ses membres à la réouverture de ses frontières intérieures
La Commission européenne cherche à empêcher un naufrage du secteur touristique. Un enjeu crucial pour l’économie de l’Union européenne (UE) puisqu’il représente % de son PIB et % des emplois, bien plus encore dans certains pays du sud de l’Europe, comme l’Italie et l’Espagne, déjà très endeuillés par le coronavirus. Voilà pourquoi l’UE a appelé hier ses membres à rouvrir leurs frontières intérieures, en dépit de la poursuite de la pandémie de nouveau coronavirus et malgré des bilans qui repartent à la hausse dans plusieurs pays et qui semblent nettement sous-estimés dans d’autres.
« Cela ne va pas être un été normal... Mais si nous faisons tous des efforts, nous n’aurons pas à passer l’été bloqués à la maison ou l’été ne sera pas complètement perdu pour l’industrie touristique », a déclaré la vice-présidente exécutive de la Commission, Margrethe Vestager, lors d’une conférence à Bruxelles.
La concertation, l’élément clé
La Commission européenne veut inciter à une réouverture des frontières intérieures de l’UE de façon « concertée » et « non discriminatoire ».
Hier, l’Allemagne a déjà annoncé viser une levée à la mi-juin des restrictions de circulation mises en place à ses frontières, ajoutant que ses voisins français, autrichien et suisse avaient le même objectif.
Ses frontières avec le Luxembourg seront complètement ouvertes dès samedi. Et l’Autriche a annoncé le rétablissement à partir du juin de la libre circulation à sa frontière commune avec l’Allemagne, fermée depuis mi-mars. Rappelons également que les autorités espagnoles en ont décidé autrement mardi. Toute personne arrivant en Espagne depuis l’étranger sera soumise à une quarantaine de jours. Le casse-tête perdure même si tous les pays tentent de trouver le difficile équilibre entre mesures destinées à enrayer la propagation de la maladie et décisions propres à relancer des économies affectées par une crise sans précédent.