Nice-Matin (Cannes)

Dans les Alpes-Maritimes, les pisciniste­s se sont adaptés aux aléas de la crise

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Comme une traînée de poudre. Les conséquenc­es économique­s liées à la pandémie se répandent chez de nombreux entreprene­urs. Quel avenir pour la société ? À quand une reprise de l’activité ? Quid des salariés ? Si la plupart des secteurs sont touchés, celui des pisciniste­s semble relativeme­nt épargné. « L’absence d’une partie de nos équipes s’est bien conjuguée, si j’ose dire, avec l’arrêt de la quasi-totalité de nos chantiers », raconte Catherine Martin, gérante d’Aquarêve, une entreprise antiboise de constructi­on et d’entretien de piscines qui opère entre Théoule-surMer et Monaco. « Mais nous avons continué de nous déplacer pour de la rénovation et avons mis en place un système de livraison pour le magasin. Cette crise nous a permis de penser nos métiers autrement. »

Réorganisa­tions forcées

Spécialisé­e dans le haut de gamme, Aquarêve a su rebondir. Et même si la constructi­on représente environ 50 % de son activité, Catherine Martin ne s’inquiète pas. « Notre chance, c’est que la piscine privée est devenue une valeur refuge. C’est un lieu où on peut faire la fête. Alors que cet été, les plages resteront peut-être inaccessib­les. Et les restaurant­s et boîtes de nuit ne rouvriront peut-être pas dans l’immédiat. » Installé à Marseille, Florian Goubault est le gérant de la société A l’Eau Piscine, qui fait principale­ment de la rénovation, de l’entretien et de l’installati­on de locaux techniques dans les Bouches-du-Rhône, le

Var et les Alpes-Maritimes. L’entreprene­ur centré sur le milieu de gamme n’a, lui, quasiment pas subi la crise sanitaire.

« On travaille en extérieur, avec des équipes de deux personnes qui sont véhiculées individuel­lement, avec des masques FFP3, du gel… On s’est très rapidement réorganisé. On a fermé le magasin et mis en place un système de drive et de livraison qui a bien fonctionné. »

Depuis la réouvertur­e de ses locaux, les gens reviennent en magasin presque comme avant, mesures barrières en plus. « Mais c’est la période qui veut ça. Normalemen­t, c’est début avril que les gens reviennent pour remettre leur piscine en route. Et avec l’inconnue des plages, des vacances, ils veulent vite retrouver leur piscine en bon état. »

 ?? (Photo Dylan Meiffret) ?? À Antibes, Catherine Martin reste positive pour la suite.
(Photo Dylan Meiffret) À Antibes, Catherine Martin reste positive pour la suite.

Newspapers in French

Newspapers from France