Dans les Alpes-Maritimes, les piscinistes se sont adaptés aux aléas de la crise
Comme une traînée de poudre. Les conséquences économiques liées à la pandémie se répandent chez de nombreux entrepreneurs. Quel avenir pour la société ? À quand une reprise de l’activité ? Quid des salariés ? Si la plupart des secteurs sont touchés, celui des piscinistes semble relativement épargné. « L’absence d’une partie de nos équipes s’est bien conjuguée, si j’ose dire, avec l’arrêt de la quasi-totalité de nos chantiers », raconte Catherine Martin, gérante d’Aquarêve, une entreprise antiboise de construction et d’entretien de piscines qui opère entre Théoule-surMer et Monaco. « Mais nous avons continué de nous déplacer pour de la rénovation et avons mis en place un système de livraison pour le magasin. Cette crise nous a permis de penser nos métiers autrement. »
Réorganisations forcées
Spécialisée dans le haut de gamme, Aquarêve a su rebondir. Et même si la construction représente environ 50 % de son activité, Catherine Martin ne s’inquiète pas. « Notre chance, c’est que la piscine privée est devenue une valeur refuge. C’est un lieu où on peut faire la fête. Alors que cet été, les plages resteront peut-être inaccessibles. Et les restaurants et boîtes de nuit ne rouvriront peut-être pas dans l’immédiat. » Installé à Marseille, Florian Goubault est le gérant de la société A l’Eau Piscine, qui fait principalement de la rénovation, de l’entretien et de l’installation de locaux techniques dans les Bouches-du-Rhône, le
Var et les Alpes-Maritimes. L’entrepreneur centré sur le milieu de gamme n’a, lui, quasiment pas subi la crise sanitaire.
« On travaille en extérieur, avec des équipes de deux personnes qui sont véhiculées individuellement, avec des masques FFP3, du gel… On s’est très rapidement réorganisé. On a fermé le magasin et mis en place un système de drive et de livraison qui a bien fonctionné. »
Depuis la réouverture de ses locaux, les gens reviennent en magasin presque comme avant, mesures barrières en plus. « Mais c’est la période qui veut ça. Normalement, c’est début avril que les gens reviennent pour remettre leur piscine en route. Et avec l’inconnue des plages, des vacances, ils veulent vite retrouver leur piscine en bon état. »