« Coup de poing » à Ranguin : jugement le mai
Un père et son fils ont comparu en correctionnelle à Grasse. À la suite d’une interpellation pour stups, ils avaient empêché les policiers d’effectuer une perquisition dans la cité des Oléandres
Leur avocat a demandé le report de l’affaire au 29 mai, le temps d’organiser leur défense. En attendant, tandis que le père est ressorti libre du Palais de justice de Grasse, son fils reste en détention. Tous deux sont poursuivis pour outrages et rébellion. Et sont à l’origine d’une véritable opération « coup de poing » menée lundi matin à l’aube dans la cité des Oléandres à Ranguin. Avec l’intervention de quinze fonctionnaires.
Tout a commencé par une simple affaire de stups, il y a une semaine au Cannet. Lors d’un contrôle de la police municipale, le passager d’une voiture tente de prendre la fuite avec un sac. Mais il est rattrapé par les agents communaux et interpellé. Dans le sac, 240 g de résine de cannabis et 5 g de cocaïne.
Le suspect est placé en garde à vue au commissariat pour trafic de stups. Dans le cadre de l’enquête, un équipage de trois fonctionnaires se rend à son domicile de La Bocca pour effectuer une perquisition.
Policiers obligés de battre retraite
Mais l’opération tourne rapidement à l’orage. Dans une ambiance générale particulièrement hostile, les policiers sont pris à partie, en particulier par le père du suspect qui les insulte et leur postillonne volontairement dessus, tandis que son fils tente de profiter de la confusion pour s’échapper.
Pour ne pas laisser dégénérer la situation, les hommes préfèrent battre retraite. Et ramener le suspect au commissariat. Mais pas question d’en rester là. Et lundi matin, ce n’était plus du tout la même limonade.
Après le fils, le père
Cette fois, les policiers cannois investissent en nombre la cité des Oléandres, avec leurs collègues antibois et niçois en renfort. Le calme ainsi établi, la perquisition peut s’effectuer avec l’assistance de maîtreschiens, même si elle ne donne rien. En revanche le père du premier suspect, est à son tour interpellé pour outrages. En attendant leur jugement, la police entend aussi faire passer un message avec cette affaire : « Il n’y a pas de territoire interdit où la police ne peut pénétrer ».