Ruée sur les greens
Malgré une météo capricieuse, les parcours ont rouvert cette semaine pour accueillir les joueurs
Fermés depuis la mimars, les golfs du Var et des Alpes-Maritimes ont pu rouvrir lundi dès le début du déconfinement. L’un des rares sports en plein air compatible avec les règles de distanciation physique et autres gestes barrières. Restait à lever qu’un seul doute : la météo. Placé dimanche soir en vigilance jaune inondation, le département a connu une nuit agitée pour un réveil incertain. Est-il possible de jouer ? Voilà la question à laquelle ont dû répondre tous les secrétariats. « Je n’ai pas dormi de la nuit » glissait au matin du 11 mai Jean-Stéphane Camérini président du Old Course Cannes Golf links à Mandelieu qui n’a ouvert que mardi. Gorgé d’eau, il était préférable de confiner un jour de plus le parcours parfaitement manucuré. Dans les terres, le golf de Saint-Donat à Grasse est passé entre les gouttes.
« Je me suis levé deux fois dans la nuit pour venir voir ce qu’il en était sur le golf », confie le directeur Didier Revilliod. Mais les membres sont au rendez-vous et l’accueil a complètement été repensé. «On a limité à 3 joueurs par partie. Il y a une réception à l’extérieur sur le parking, puis une personne à la boutique et enfin le starter qui régule les départs » , dévoile Didier Revilliod.
« On va y aller tranquillement »
Ici, les tubes en PVC fluo ont remplacé les drapeaux et les heures de cours collectifs ont été transformées en cours individuels. La prudence comme maître mot. « Ça fait un bien fou », lâche Tom Vaillant, champion d’Europe par équipe qui rejoint le départ du 10 aux côtés d’Elliot Anger et Alexandre Fuchs, deux autres espoirs tricolores. «Le plus compliqué en fait c’est la profondeur des coups. Jauger la distance », constate Elliot. « Le premier Drive, ça a fait bizarre… C’est le coup qu’on ne pouvait pas vraiment lâcher pendant le confinement chez nous et ça a fait du bien de voir enfin le vol de la balle… même si j’ai fait une belle banane à gauche au 1 », sourit Alexandre. Ils remettront le couvert l’après-midi. Michel, 70 ans, approche plus sereinement. Ça fait bientôt cinq jours qu’il a réservé son départ. Masque sur le visage et gel hydroalcoolique dans la poche, il file récupérer son sac. Pour lui, pas d’échauffement. « On va y aller tranquillement, sans pression », rigole-t-il. Sylvie, elle, a préféré passer par la case practice, polo du club sur les épaules et… un panier en osier en guise de seau de balles. « C’est la poubelle de salle de bains de mes enfants », sourit-elle. Reste qu’il sera impossible de rattraper le temps perdu. Une raison de plus pour profiter de l’instant présent... si la météo le permet.