Nice-Matin (Cannes)

A Antibes, on s’interroge...

- VIVIEN SEILLER

Alors que l’activité n’a pas encore repris au Tennis Club Antibes, les dirigeants recherchen­t des solutions concrètes pour éponger les pertes enregistré­es et à venir. Pour eux, tout s’est arrêté. Presque du jour au lendemain. Deux mois sans activité comme l’ensemble des associatio­ns sportives du pays. Les licenciés et les dirigeants du Tennis Club d’Antibes pensaient d’ailleurs retrouver les courts ce lundi 11 mai, jour de déconfinem­ent, mais l’activité n’a pas encore repris avenue Jules Grec. « Le site est fermé, on attend la décision du maire pour la date d’ouverture, développe le manager général Philippe Dhotelle. L’État a donné une date de reprise mais la ville a préféré attendre l’applicatio­n des textes du ministère par le préfet ». En attendant de retrouver la terre battue, le TCA liste les pertes engendrées par une telle interrupti­on. « On a dû annuler nos deux tournois prévus au mois d’avril, un pour les jeunes et un Open pour les adultes, poursuit Philippe Dhotelle. Au total, 1 000 personnes devaient venir pour ces deux événements. On perd 5000 euros de résultats ».

Le report à un coût

Sitôt les portes rouvertes, le troisième club des Alpes-Maritimes (959 licenciés) devra s’organiser avec l’ensemble des cours prévus sur la période et annulés par la force des choses. De quoi faire vaciller les fondations ? « On peut éponger l’absence de matchs par équipes, faire face aux pertes engendrées par l’annulation des tournois mais quelles mesures va-t-on prendre pour compenser la non-activité des enfants pendant deux mois ? On va certaineme­nt devoir leur faire un système d’avoir. On compte 470 jeunes à l’année à l’école de tennis et on va devoir leur offrir huit semaines de cours gratuits. On n’a pas une surface financière nous permettant d’éponger ça. ça représente 17 à 18 % de notre budget ! »

« Il n’y aura pas de perte d’emploi »

Quid des 14 salariés à temps partiel laissés à la maison tout au long du confinemen­t ? « Se séparer de certains éducateurs, ça veut dire refuser des jeunes à la rentrée. Ce n’est pas en allégeant la masse salariale qu’on fera des économies. Il n’y aura pas de perte d’emploi, mais peutêtre qu’on devra aller faire des prêts à la banque. ça ne mettra pas le club en cessation de paiement mais ça engendrera une dette qu’il faudra rembourser je ne sais comment... »

Si la Fédération Française de Tennis a promis la mise en place d’un plan général, le club antibois ne sait pas encore quelle enveloppe pourra lui revenir à l’avenir. « Je ne m’attends pas à des sommes folles, 2000 à 3000 euros maximum ». D’ici-là, le TCA aura probableme­nt rouvert ses portes et c’est un moindre mal.

Dans le bassin cannois, l’ASLM a repris du service mardi matin du côté de l’avenue Maurice-Chevalier ; les sept terrains du Cannes Tennis Lacour sont également accessible­s. L’ASPTT Grasse est elle aussi ouverte à tous depuis lundi sur les hauteurs de la ville. Quant au TC Grasse et au TC Châteauneu­f, ils attendent encore une autorisati­on municipale.

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(DR) Au Tennis Club Antibes, l’activité n’a pas encore repris.

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