A Cagnes-sur-Mer : « Ce qui m’a manqué le plus ? La plage ! »
« Ce qui m’a manqué le plus durant le confinement ? C’est la plage ! », répond sans hésiter Brigitte, venue sur le rivage près du port abri du Cros-de-Cagnes, avec sa petite-fille Lilas, 10 ans. Ce qu’elle attendait le plus ? Recommencer à se baigner tous les jours à la « plage d’Élodie » ,à quelques centaines de mètres, toujours au Cros. La plage que préférait sa fille Élodie quand elle avait l’âge de Lilas.
La petite aussi est ravie de retrouver la plage, même si elle préfère le sable à Juanles-Pins. Brigitte adore le Cros, où elle ne se lasse pas de revenir. Mais pendant deux mois, elle est restée confinée à un kilomètre maximum du quartier de la gare où elle demeure : « Je me sentais emprisonnée parce que j’étais en appartement, coupée de la nature. »
À deux pas de là, Agatino Monteleone se rhabille après trois quarts d’heure dans l’eau. A 72 ans, venir se baigner tous les jours à Cagnes était sa sortie quotidienne avant la mi-mars. « Durant le confinement, qu’est-ce que je me suis emmerdé », pestet-il.
Près de lui, un alerte octogénaire en maillot part se baigner avec un quadra, sous le regard de la compagne de ce dernier. Hervé Spielmann, adjoint au maire de Cagnes, fait partie du groupe qui se jette à l’eau ici tous les jours, toute l’année, quel que soit le temps. À son côté, Raphaël Rofidal lui avait promis qu’il irait se tremper avec lui dès que le confinement serait fini. Il a tenu parole, bien que la pluie commence à tomber.
Un peu plus loin, si les pêcheurs remballent leurs cannes, ce n’est pas à cause du temps mais parce que deux policiers municipaux le leur ont demandé : «Oui aux promenades, oui à la baignade, mais pas le droit de stationner sur la plage. Quel qu’en soit le motif ».