Nice-Matin (Cannes)

Les vertus virtuelles des Mai comme à la maison

Cette année, pas de célébratio­n de la coutume printanièr­e dans les jardins des Arènes de Cimiez. Pourtant, les Niçois ont fait preuve d’imaginatio­n en restant chez eux. Idées à fêter...

- CHRISTINE RINAUDO crinaudo@nicematin.fr

En mai, fais ce qu’il te plaît. Même confiné. Evidemment, Covid-19 oblige, les jardins des Arènes de Cimiez n’ont pas été le théâtre de la fête des Mai, organisée en principe, chaque dimanche du mois célébrant le renouveau de la nature. Mais à Nice, ce n’est pas un virus minable qui va avoir la peau des coutumes locales, non mais... Donc, on a fêté les Mai... en mode confinemen­t. Chez soi. Sur son balcon. Du haut de sa terrasse. En direct de son jardin. Tous les acteurs du collectif des arts traditionn­els Lou Cat ont conçu en partenaria­t avec la Ville de Nice, une fête des Mai virtuelle.

Les groupes folkloriqu­es ont joué le jeu. Les chanteurs de la Ciamada Nissarda ont interprété Nissa la Bella, en solo à la maison mais au service d’une mosaïque vocale en choeur. Renaud Casagrande et d’autres artistes ont opté pour la version de l’hymne nissart en langue des signes. En écho vibrant, les danseurs de Nice la Belle ont proposé un spectacle émaillé de danses traditionn­elles : mazurka, matelotte...

Farandole créative

Mais ce n’est pas tout. Et c’est là que, finalement et paradoxale­ment, grâce à cette crise sanitaire, on a réinventé la fête des Mai. En effet, beaucoup de Niçois ont mis sur les réseaux sociaux, leurs idées. Touchantes, tendres, gourmandes, insolites. Un peu comme en réaction à cette chappe de ouate grisâtre, qui s’est abattue sur notre quotidien. La vie des us plus forte que tout ? Oui, comme en témoigne cette ronde d’initiative­s... Une farandole. Celle, virtuelle, évidemment, qu’une soixantain­e d’anonymes ont formée. Une chorégraph­ie rituelle ensuite. Signée Emilie

Pirdas, artiste masquée, à l’origine chaque fois d’un univers différent et d’un clip « Un muguet en mai ».

Une recette aussi. Celle du pan bagnat évidemment. A défaut de déguster le fameux sandwich niçois à l’ombre d’un olivier argenté, Murielle Zucchini a offert son savoir-faire culinaire (plus de 100 000 vues pour cette vidéo alléchante). Une petite virée ensuite chez la famille Boyette qui a réalisé un pique nique dans son salon avec mât fleuri, victuaille­s et jeu de boules !

Poupées breloques

On aime, on adore l’atelier de création de Christine Inaudi pour fabriquer des poupées niçoises à suspendre faites avec un bouchon de liège, un ruban, une assiette en carton ou une feuille de papier. Hyper simple autant que bluffant ! Et puis, pas de fête des Mai sans lancer de paillassou, alors, Sylviane et Stan Palomba ont mis en scène une mini fête sur leur terrasse avec guirlandes de corolles en papier crépon saluées par un mannequin de chiffon bondissant d’un drap rayé de rouge et blanc. Et vous, quelle sera votre initiative ? Cette programmat­ion riche, continue d’être alimentée jusqu’à la fin du mois sur le site fetedesmai.nice.fr

Et l’avantage de cette formule « Mai on line », c’est qu’elle peut intervenir n’importe quel jour de la semaine, même si Lou Cat essaie d’être plus actif le week-end, histoire de garder la tradition. Alors, vive les Mai comme à la maison !

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(DR) Avec Sylviane et Stan Palomba de Nice la Belle, la nissardité ne reste pas confinée. Elle bouge et même, elle bondit tel un espiègle paillassou...
 ?? (DR) ?? Un atelier de création de poupées niçoises à suspendre : une idée fameuse assortie d’un « tuto ».
(DR) Un atelier de création de poupées niçoises à suspendre : une idée fameuse assortie d’un « tuto ».
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(DR) Bon appétit avec la recette du pan bagnat signée Murielle Zucchini.

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