Nouvelle hausse de % des actes homophobes en
Les injures et agressions homophobes ou transphobes ont de nouveau connu une forte poussée, de 36 % l’an passé en France, symbole du fort «ancrage » de l’homophobie dans le pays ont révélé, hier, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité Marlène Schiappa, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie.
Un bond qui intervient après une année 2018 déjà présentée comme une année « noire » par les associations avec un niveau inégalé d’agressions physiques envers les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bis, trans).
Ces nouveaux chiffres dessinent une hausse continue de ces crimes et délits, trente ans après le retrait de l’homosexualité de la liste des maladies mentales par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Demain, les chiffres de SOS Homophobie
L’an passé, les forces de police et de gendarmerie « ont recensé 1 870 victimes d’infractions à caractère homophobe ou transphobe contre 1 380 en 2018 » ,soitune « augmentation de 36 % du nombre de victimes d’actes antiLGBT », a expliqué l’exécutif dans un communiqué. « Ces chiffres témoignent de l’ancrage profond de l’homophobie et de la transphobie dans la société » et « s’inscrivent dans un contexte plus large de progression des actes de haine et des extrémismes identitaires », a-t-il commenté. Les injures et outrages représentent 33 % des infractions subies, tandis que les violences (physiques et sexuelles) concernent 28 % des plaintes. Les victimes sont majoritairement des hommes (75 %), plutôt jeunes : 62 % ont moins de 35 ans. Ces statistiques sont toutefois chaque année en décalage avec la réalité, les associations de soutien aux personnes LGBT rappelant régulièrement que de nombreuses victimes n’osent pas porter plainte.
Demain, doivent d’ailleurs être publiés les chiffres de l’association SOS Homophobie, qui avait alerté l’an passé sur la recrudescence des agressions physiques.