Psychiatrie : Sainte-Marie sort doucement du confinement
Le centre hospitalier niçois commence à rouvrir ses portes au public, après deux mois de confinement qui se sont bien passés. Les activités vont reprendre avec des adaptations
Le bilan des deux mois de confinement est très positif pour le centre hospitalier psychiatrique Sainte-Marie à Nice. D’abord sur le plan sanitaire : moins d’une quinzaine de patients ont été contaminés par le Covid19. « Très rapidement, nous avons mis en place les gestes barrières et isolé les personnes déclarant des symptômes du coronavirus. Cela a permis de limiter les contaminations. Par ailleurs, nous avons fait un gros travail de pédagogie pour expliquer à tous, familles surtout, les restrictions qui ont dû être prises, notamment en termes de visites. De ce fait, les mesures ont été bien acceptées », se réjouit Stéphanie Durand directrice de l’établissement.
Des renforts en personnel
Et si les choses se sont bien passées, c’est aussi parce qu’avec la suspension de certaines activités extra-hospitalières, le personnel concerné est venu renforcer les équipes au chevet des patients. « C’est une évidence : lorsqu’on a plus d’effectifs, on peut faire davantage de choses, souligne Stéphanie Durand. C’est aussi ce qui explique que les patients ont accepté les règles de confinement : ils étaient bien entourés au sein de l’hôpital. Il y avait suffisamment de personnes autour d’eux pour les rassurer et les prendre en charge. Nous avons particulièrement veillé à ce qu’ils ne soient pas décontenancés par les aménagements. Cela a été rendu possible par une collaboration étroite entre les services et les professionnels. Et ça a porté ses fruits. »
Visites des familles en extérieur
Dorénavant, la réouverture progressive est enclenchée. Durant le confinement, seules de rares rendez-vous ont été maintenus, pour des patients souffrant de pathologies lourdes : l’absence de contact avec leurs proches aurait été préjudiciable. Désormais, les médecins ont accordé davantage de visites, d’abord en priorisant les patients qui en manifestaient le plus grand besoin. Car il n’est pour l’heure pas question d’un retour à la normale. Les familles voient leur proche en extérieur, dans le parc, et toujours avec un masque. « Nous allons nous adapter aux contraintes sanitaires en fonction de l’évolution de la situation épidémique. Pour le moment, les patients restent à l’hôpital et ne sont pas autorisés à rentrer chez eux pour le