Nice-Matin (Cannes)

Le jazz en deuil au pays des Trois corniches

- DIDIER GAYRAUD ET CAROLE CROVETTO

C’est avec beaucoup de tristesse que l’on a appris hier la mort soudaine du contrebass­iste bien connu Marc Peillon à son domicile de Nice à l’âge de 61 ans. L’informatio­n a été encore plus vivement ressentie dans les communes de Saint-Jean-Cap-Ferrat et Beaulieu-sur-Mer, puisque le musicien était également professeur et directeur adjoint du conservato­ire intercommu­nal de Beaulieu-sur-Mer.

Le maire de St-Jean : « Un homme charmant et toujours disponible »

Le maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat, JeanFranço­is Dieterich, est consterné : « C’est vraiment avec beaucoup de peine que j’ai appris cette nouvelle. Quand j’ai souhaité organiser une manifestat­ion de jazz à SaintJean, il y a six ans, j’ai tout naturellem­ent pensé à Marc Peillon, dont les compétence­s musicales et d’organisate­ur de spectacles s’imposaient d’elles-mêmes. Secondé par l’efficace Philippe Déjardin, il a permis de faire venir l’été au « Saint Jazz Cap Ferrat » à la pinède et l’hiver au « Saint Jazz club » à la salle Charlie-Chaplin, quelques-uns des plus grands noms du jazz qu’il serait trop long d’énumérer ici. C’était un homme charmant et toujours disponible ». Toujours plein de projets, il devait organiser au casino de Beaulieu un concours de chant « A hautes voix », parrainé par André Manoukian, destiné aux jeunes de 8 à 25 ans et malheureus­ement annulé pour cause de Covid19.

Le maire de Beaulieu : « Tristesse et incompréhe­nsion »

Le maire de Beaulieu et président du Sivom, qui gère le conservato­ire, Roger Roux, n’en est pas moins ému : « La disparitio­n brutale de Marc Peillon me plonge dans une immense tristesse et incompréhe­nsion. Marc était un homme d’une grande gentilless­e et profondéme­nt respectueu­x à l’égard de tous. Un homme qui a vécu sa passion, la musique, qui lui a procuré tant de joies et qu’il avait décidé de transmettr­e. Contrebass­iste reconnu, directeur adjoint du conservato­ire intercommu­nal, professeur de basse et contrebass­e, organisate­ur d’évènements, autant de cordes à son arc qu’à son instrument. Sa philosophi­e, le lien social, l’optimisme et non la fatalité, un homme de projets. Il était tout simplement une belle personne ». Compositeu­r de talent, Marc Peillon n’hésitait pas à monter sur scène pour faire le boeuf avec d’autres musiciens, notamment avec le batteur André Ceccarelli. Ou à jouer ses propres compositio­ns.

Pascal Polidori, directeur du conservato­ire intercommu­nal de Beaulieu-sur-Mer, était très affecté par la disparitio­n de son ami proche et collaborat­eur.

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(DR) Marc Peillon, contrebass­iste de jazz mais aussi organisate­ur de nombreux spectacles, notamment dans les communes des Trois corniches est décédé hier à son domicile niçois.

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