Lavillenie : « Déjà énorme de pouvoir faire des exhibitions »
Initiateur de ‘‘l’Ultimate Garden clash’’, une compétition de perche à distance avec Armand Duplantis et Sam Kendricks disputée le 3 mai, Renaud Lavillenie évoque la période incertaine que vit l’athlétisme pour cause de coronavirus.
Comment est née l’idée de l’Ultimate Garden Clash ?
Fin mars, j’ai mis l’idée en place. J’en ai parlé à ‘‘Mondo’’ (Armand Duplantis, ndlr) et à Sam (Kendricks, ndlr). Je me suis dit que ce serait sympa de se faire un petit challenge puisqu’on est les trois meilleurs du monde, qu’on a chacun un sautoir à la maison et qu’on est confinés chez nous. L’objectif n’était pas d’aller haut mais de répéter les sauts puisqu’on n’a pas les mêmes installations. Au final, ça a été un vrai succès.
Est-ce un moyen suffisant pour combler le vide actuel ?
C’était déjà énorme de pouvoir faire des exhibitions, se fixer un objectif. Je suis un compétiteur dans l’âme, mais je ne m’attendais pas à ressentir des sensations de compétition, ce petit stress, durant les quelques minutes précédant le début du concours. Donc c’était vraiment une agréable surprise. Quand on voit les mois à venir, on n’a aucune idée du moment où on pourra retrouver ce genre d’émotions...
Vous allez remettre ça le juin lors du meeting d’Oslo...
Ce sera complètement différent. Il y aura quelques athlètes dans le stade d’Oslo et moi, je resterai chez moi mais je ferai la compétition tout seul en amont. Ma performance ne pourra pas être homologuée puisque mon sautoir ne l’est pas.
Où en êtes-vous sur le plan de la préparation ?
Je n’ai jamais vraiment coupé. J’ai repris le mars comme c’était prévu, j’ai juste dû m’adapter et alléger le programme. Depuis une semaine, on a le droit d’aller au stade sous certaines conditions. Pour l’instant, je saute en salle avec un créneau par semaine.