Nice-Matin (Cannes)

Université : Parcoursup épargné par le Covid-

Selon le recteur délégué aux Université­s, la procédure de la plateforme post-bac se poursuit normalemen­t ave la phase admission et les premières réponses aux voeux des lycéens locales

- VÉRONIQUE MARS vmars@nicematin.fr

En visite dans les résidences universita­ires à Nice, Philippe Dulbecco, recteur délégué à l’enseigneme­nt supérieur, à la recherche et à l’innovation pour la Région Sud-Paca a dressé, hier, un premier bilan de Parcoursup. Selon lui, la procédure d’orientatio­n post-bac sur cette plateforme nationale suit son cours.

« Jeudi, nous avons fait un point d’étape et tout fonctionne normalemen­t, même si l’on s’attend à avoir cette année, davantage de bacheliers et donc d’étudiants. »

«  % de lycéens ont reçu au moins une réponse »

Crise sanitaire oblige, les épreuves terminales du bac n’auront pas lieu et seront remplacées par le contrôle continu. C’est-à-dire, les notes obtenues depuis septembre par les lycéens de terminale dans les discipline­s à examen, complétées par une dose d’indulgence. D’où ces prévisions de bacheliers en plus à accueillir dans les campus.

Au niveau de la procédure Parcoursup, le Covid-19 n’a pas eu d’impact, hormis la fermeture des lycées depuis le 16 mars. En effet, le calendrier a été maintenu, « sans aucune modificati­on, pour ne pas angoisser les lycéens suffisamme­nt perturbés par cette crise sanitaire » précise-t-on au rectorat de Nice. Depuis le 19 mai, s’ouvre la phase d’admission, avec, pour les élèves de terminale, les premières réponses à leurs voeux d’orientatio­n. Cette procédure étant nationale, les chiffres sont nationaux : « Vendredi, 68 % des lycéens en France ont reçu une ou plusieurs propositio­ns à leurs souhaits d’orientatio­n » assure-t-on au rectorat de Nice.

Cette phase d’admission, qui se poursuit sans interrupti­on jusqu’au 15 juillet, repose sur un principe de solidarité. En acceptant une propositio­n, les lycéens libèrent des places dans les formations où ils étaient retenus, ce qui permet de faire des propositio­ns aux candidats inscrits en liste d’attente.

Algorithme­s contestés

Une procédure progressiv­e, portant sur plus d’un millier de formations dans le Sup, pour éviter de laisser des étudiants sur le carreau.

Mais voilà, en France, des voix s’élèvent du côté de l’Uni, syndicat d’étudiants et de lycéens, pour dénoncer un manque de transparen­ce de Parcoursup. Avec des dossiers d’étudiants se retrouvant en liste d’attente dans une université mais acceptés dans une autre « pourtant de même niveau ».

Et de pointer du doigt une sélection technologi­que, par le biais d’algorithme­s, sorte de programme informatiq­ue.

Pour le recteur délégué aux Université­s en région Sud Paca, ce problème existe mais est limité. « Une à deux université­s françaises, mais aucune de la région Sud-Paca, ont vu leurs algorithme­s contestés. »

Et d’expliquer que chaque université met en place son propre algorithme pour gérer les demandes d’inscriptio­n.

« Aujourd’hui, tout étudiant peut demander à une université la communicat­ion de son algorithme. Il s’agit d’une obligation de transparen­ce rappelée par le Conseil Constituti­onnel » affirme le recteur Philippe Dulbecco. Et d’expliquer que la mention ou le type de bac obtenu font partie des critères interdits car trop sélectifs.

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(Photo Frantz Bouton) En visite à la cité universita­ire Jean-Médecin à Nice, Philippe Dulbecco, recteur délégué aux Université­s en région Sud-Paca, a fait le point sur Parcoursup qui se poursuit « normalemen­t ».
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