Peymeinade : place au duel entre Delhomez et Sainte-Rose
Décidément, rien n’est simple à Peymeinade... Après six années de vie municipale mouvementée (doux euphémisme) entre démissions, renvois d’adjoints – sans oublier une opposition devenue... majoritaire en décembre 2018 – comment pouvait-il en être autrement lors de ces Municipales 2020 ? À l’issue du 1er tour, les quatre listes en présence pouvaient encore s’aligner au second. Et puis... C’est Éliette Trouche (20,72 % des voix, pourtant) qui a jeté l’éponge en premier. Un rapprochement avec Patrice Anacario (14,36 %), étiqueté En Marche, avait d’abord été pressenti. Mais l’élue a écarté tout ça d’un revers de la main, ne voulant pas « une place à tout prix », ne supportant plus « méchanceté, mensonges, manipulation pernicieuse et soif de pouvoir. » Une alliance avec Philippe Sainte-Rose Fanchine (31,99 %), comme dans cette fameuse opposition majoritaire ? « Je n’ai jamais été contacté », assure ce dernier. Qui reste plus vague quand on évoque le cas d’Anacario : « Je le laisse s’exprimer...» S’il ne présente pas de liste au 2nd tour, celui-ci promet : « Je ne donnerai aucune consigne de vote, les électeurs ne m’appartiennent pas. »
Anacario votera Sainte-Rose
Plus personnellement, il indique qu’il votera « Sainte-Rose, même si ce n’est pas ma sensibilité. Mais on a un maire sulfureux au niveau de l’humain et je pense qu’on aura une opposition plus constructive avec Sainte-Rose. » Une situation « apaisée et stable », c’est ce que ce dernier veut pour Peymeinade. Ainsi que des projets plus « raisonnés » pour la salle de spectacles et la Zac Lebon, points d’achoppement majeurs ces dernières années. Et le maire sortant, Gérard Delhomez, qu’en pense-t-il ? « J’ai entendu parler de ces rapprochements, je ne m’en occupe pas. Moi, je n’en ai jamais voulu, je n’en voudrai jamais. Je préfère perdre avec honneur, mais je suis serein. »
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1. Gérard Delhomez (Union pour Peymeinade – 32,92 %), 2. Philippe Sainte-Rose Fanchine (Peymeinade Naturellement – 31,99 %), 3. Éliette Trouche (En toute sérénité – 20,72 %),
4. Patrice Anacario (14,36 %).
Union des listes ? Retrait d’un candidat ? Même pas en rêve ! Et pour cause : au Tignet, le tableau est clair. D’un côté, il y a François Balazun, maire sortant et grand battu du 1er tour (26,88 %) et son « fidèle » opposant depuis 2014, Claude Serra, en tête au soir du 15 mars (39,68 %) ; de l’autre, l’alternative JeanLouis Blas (33,43 %), qui accueille trois des ex-adjoints de François Balazun, qui viennent de se voir retirer leurs délégations. Qualifiant la tenue du 1er tour « d’aberration » ,lemaire actuel pense avoir été pénalisé, son électorat regroupant «davantage d’aînés, qui ont peut-être craint de se rendre aux urnes » et se dit « mobilisé pour remettre les pendules à l’heure. » Serein, Claude Serra juge qu’il était « urgent que ce 2nd tour se tienne », rapport à la « légitimité démocratique », car des décisions «importantes, concernant l’effort de relance » seront bientôt prises. Se plaçant en voix de la raison, Jean-Louis Blas, lui, veut poursuivre sa campagne « au-dessus de la ceinture : les Tignétans sont assez intelligents pour faire leur choix. »
Les résultats du 1er tour : 1. Claude Serra (39,68 %), 2. Jean-Louis Blas (33,43 %), 3. François Balazun (26,88 %).