Suspecté d’avoir commis deux agressions sexuelles le même jour
« Je voudrais sortir tout de suite car j’ai pas mal de choses à faire. » Le tribunal correctionnel de Nice n’a pas exaucé le souhait de H. A. Ce Tunisien âgé de 20 ans, arrivé en France fin mai, dort actuellement en prison. Il sera jugé le 25 juin pour deux agressions sexuelles qu’il est suspecté d’avoir commises, à Nice, au cours de la même journée. Des faits qu’il conteste.
H. A. a été interpellé le 27 mai, en soirée, sur la promenade des Anglais. Une jeune femme a donné à la police son signalement, et une photo de lui sortant de son immeuble. Elle affirme avoir été agressée alors qu’elle rentrait chez elle, « qu’il l’a suivie, puis abordée. Qu’il lui a passé les mains dans les parties intimes, sur ses vêtements » ,explique le président du tribunal, Alain Chemama. La jeune femme a réussi à se barricader chez elle. Mais elle a entendu l’intrus s’inviter dans son immeuble, puis en ressortir.
Placé en détention, il conteste les faits
La jeune femme en question est assise sur le banc de la partie civile. À ses côtés, une autre plaignante. Les policiers ont fait le rapprochement avec une tentative d’intrusion chez elle, signalée le 27 au matin. Les deux jeunes femmes ont reconnu leur agresseur quand les policiers leur ont présenté plusieurs suspects.
Le fond de l’affaire ne sera pas jugé cette fois-ci. Mais H. A. nie toute agression, et assure qu’un ami l’a filmé en train de rentrer dans l’immeuble, accompagné de la jeune femme, le 27 au soir. Me Franck Chouman, pour la défense, rappelle qu’il n’a pas d’antécédent judiciaire. Et qu’il n’est pas le sans-domicile fixe décrit dans la procédure : « Contrairement à ce que laisse penser le dossier, ce n’est pas quelqu’un hors sol. »
Le tribunal suit néanmoins les réquisitions du procureur Ludovic Manteufel. Il maintient H. A. en détention, « pour assurer les garanties de représentation et éviter le risque de renouvellement de l’infraction. » Dans trois semaines, H. A. répondra de ces deux agressions présumées et du port sans motif d’une arme blanche.