Nice-Matin (Cannes)

Asier reconnu par ses pairs

Le coach du Cavigal Nice, a été sacré meilleur entraîneur de la 2e division masculine

- JULIEN DUEZ

La nouvelle est tombée ces derniers jours sur le compte Twitter de la LNH. L’équipetype de la saison de Proligue a été dévoilée, mais aussi le meilleur entraîneur. Et c’est Antonio Asier, le coach espagnol du Cavigal, qui a reçu le plus de suffrages. De quoi chambouler les heures qui ont suivi cette annonce.

« J’ai reçu pas mal de messages. Je suis très content car c’est une surprise. Déjà être nommé en était une ! Cela fait plaisir que notre travail soit mis en valeur. Mais c’est surtout grâce au club qui a fait un pari avec moi ».

Alors qu’il dirige l’équipe de Prénationa­le et qu’il épaule Edu Roura Fernandez en tant qu’adjoint, les dirigeants ont pensé à lui au moment du départ de ce dernier. Pour une équipe qui joue le maintien, c’est un choix audacieux que de miser sur un entraîneur sans expérience en profession­nel. Mais les résultats leur ont donné raison. « Tout cela est le reflet d’une bonne saison terminée à deux points des play-offs, avec une réelle opportunit­é de nous qualifier avec notre dynamique ».

« Peu à peu, je me suis rendu compte que j’aimais coacher »

La saison interrompu­e a montré aussi un vrai style Cavigal, que joueurs et entraîneur­s adverses redoutaien­t. Mais devant ce constat, Asier préfère relativise­r : « J’ai la sensation que tout le monde jouait comme nous, surtout sur la fin. Moi, je fais attention sur les détails. Même les plus petits. J’essaie de mettre cela en place, cela fait peut-être la différence. Après, toutes les façons de jouer sont bonnes, il faut surtout que les joueurs croient en ce que tu veux mettre en place ».

Ayant passé l’essentiel de sa carrière de l’autre côté des Pyrénées, Antonio Asier admet des influences hispanique­s avec comme modèle Valladolid, club où il a évolué pendant huit saisons. C’est là-bas qu’est née son envie d’entraîner. « J’ai fait la formation pour entraîner lors d’une intersaiso­n quand j’avais 27 ans, mais sans aucune idée derrière. Peu à peu, pendant les stages, je me suis rendu compte que j’aimais coacher. J’ai pu avoir tout de suite les féminines et les U16 ». Un vrai déclic pour celui qui aime le côté psychologi­que et la formation dans son métier.

«Jen’airieninve­nté!»

Son arrivée à Nice en 2015 s’inscrit dans ce cadre. « J’ai eu une reconversi­on facile et tôt ici. Ma réussite en Prénationa­le a donné l’idée à Tanguy Mouchot de me proposer le poste. J’ai eu l’opportunit­é et j’ai réalisé les objectifs. Je n’ai rien inventé ! »

Une saison à diriger une équipe de D2 à seulement 40 ans, avec une récompense de meilleur entraîneur, pourrait-elle lui donner des idées pour la suite d’une carrière prometteus­e ?

« Pour le moment je suis encore le coach l’an prochain (rires) ! Entraîner pendant longtemps, c’est sûr que je le veux. Mais au niveau profession­nel, cela dépendra des résultats dans le futur. Tout va être remis à zéro la saison prochaine. Même si j’ai la chance d’avoir des dirigeants qui me font entièremen­t confiance, sans résultat ce sera difficile ».

Etre déjà tourné vers l’avenir, en voulant faire progresser son groupe avec ses qualités, de sacrés atouts pour un coach. Et pour le futur du Cavigal.

 ?? Antonio Asier avait remplacé Edu Roura Fernandez l’été der- nier. (Photos J.D.) ??
Antonio Asier avait remplacé Edu Roura Fernandez l’été der- nier. (Photos J.D.)
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France