ON RETOURNE AU CINÉMA
Les salles rouvrent demain Sur la Côte d’Azur, on se prépare Quels films seront à l’affiche
Après quatorze semaines d’abstinence cinématographique, retour aux salles ce lundi. Avec, à l’affiche, Lambert Wilson impeccable dans l’uniforme d’un De Gaulle qui revient presque à temps pour célébrer l’appel du 18 juin. Et que Les Fiches du cinéma décrivent comme étant « intelligent, historiquement rigoureux, à la réalisation subtile et sensible, et remarquablement interprété », tandis que Télérama étrille «un film grandiloquent », fermez le ban. C’est cela aussi, la magie du cinéma. Un septième art qui divise mais surtout qui rapproche, réunit même, et dont la toile se raccommode après s’être effilochée durant un confinement bien trop long et pesant. Le virus a eu raison, cette année, de la Fête du cinéma. Le cinéma est tout de même à la fête, sous certaines conditions que décrit Mario Tommasini, le patron des Pathé azuréens.
Fauteuils numérotés
« On ouvre enfin, avec plaisir », soupire-t-il en rappelant que les salles tourneront à 50 % de leur capacité. « Ce sera fait automatiquement par la caisse, les fauteuils étant tous numérotés, c’est facile. » La jauge sera donc divisée de moitié mais les spectateurs ne seront pas tous astreints aux règles de distanciation physique : « Si vous prenez deux billets ensemble, vous serez ensemble, si vous prenez deux billets séparément, il y aura un fauteuil vide entre vous. » En d’autres termes, les couples ne seront pas désunis…
Le masque est recommandé
Pathé, à Nice, c’est du lourd. Une cinquantaine de salariés, treize salles au multiplexe de Lingostière, neuf dans le nouveau complexe de la Gare du Sud et sept au Pathé Masséna. Soit vingt-neuf salles au total, pour une capacité unitaire variant de 100 à 440 places. Ce qui, divisé par deux, donne une fourchette de 50 à 220 sièges. La rentabilité ? « L’équilibre se fait non pas à la séance, mais sur une globalité. Sans quoi certains films ne passeraient pas. » Ajoutons que les salles seront régulièrement nettoyées et que, pour les clients, le gel hydroalcoolique sera obligatoire, et le masque recommandé, ainsi que le préconise le protocole sanitaire de la Fédération nationale des cinémas français.
Nul ne sait quand il sera possible de retourner au cinéma dans les conditions normales. Les salles fermées du 15 mars au 21 juin, trois mois, une semaine, l’impatience de retrouver le public est évidente. Côté public, l’effervescence est probable, les billets en prévente depuis mercredi.